Un chrono à l’arrachée pour David Gaudu

Le premier rendez-vous pour les prétendants au classement général du Critérium du Dauphiné était ce mercredi, entre Cours et Belmont-de-la-Loire. Sur très exactement 31,1 kilomètres, c’est un contre-la-montre individuel pour hommes forts qui devait ainsi établir une première hiérarchie avant la fin de semaine très escarpée. Encore à la recherche de ses meilleures sensations, David Gaudu s’est employé pour limiter la casse lors de cette quatrième étape, dont il a finalement pris la 34^e place. À mi-course, il occupe la vingtième position du général, à 2’22 du nouveau leader Mikkel Bjerg.

C’est un chrono atypique qui se profilait pour les coureurs du Critérium du Dauphiné ce mercredi. Déterminant en vue du classement général, il s’allongeait non seulement sur plus de trente kilomètres mais incluait également quelques spécificités. Tout commençait ainsi avec une petite côte de deux kilomètres avant une belle descente et une portion plus roulante, puis dix derniers kilomètres pour costauds en faux-plat montant. Au sein de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, c’est Matthieu Ladagnous qui s’est le premier attaqué à ce tracé, peu avant 14 heures. L’ont ensuite imité Reuben Thompson, Olivier Le Gac, puis Valentin Madouas, Lenny Martinez, Kevin Geniets et évidemment David Gaudu. Le Breton, leader du groupe, s’est élancé à très exactement 15h31, et semblait complètement dans l’allure au premier point intermédiaire, situé après dix bornes et la fameuse montée/descente. Il a toutefois reculé de quelques places au second point intermédiaire, et a finalement rallié la ligne en vingt-et-unième position provisoire, à 1’55 du meilleur temps alors détenu par Rémi Cavagna. Après le passage de l’ensemble des concurrents, David Gaudu a finalement hérité du trente-quatrième temps de l’étape, à 2’22 du vainqueur et nouveau maillot jaune Mikkel Bjerg.

« La route est encore longue jusqu’au Tour », David Gaudu

« Ça allait bien jusqu’à mi-parcours, puis le final m’a été fatal, analysait à chaud David. Est-ce que je suis parti trop vite ? Est-ce que j’ai coincé en raison des premières chaleurs ? Je ne sais pas. Il y a certainement de la déception, mais je manque peut-être encore un peu de rythme. Ce n’est évidemment pas le chrono que j’attendais, mais la route est encore longue jusqu’au Tour, et on est là aussi pour travailler. On ne va pas trop s’attarder là-dessus. Il faut passer à autre chose ». « Ce n’est pas son meilleur chrono mais ce n’est pas dramatique compte tenu de la préparation qui a été la sienne depuis les Ardennaises, confirmait Philippe Mauduit. Il s’attendait à mieux car il est ambitieux mais ce n’est pas alarmant. La confiance n’est pas mise à mal. Il faut rester serein, même si ce n’est pas une très bonne journée. L’arrivée du Tour est dans six semaines, c’est long. Il y a donc encore du travail ». Pour autant, le grimpeur finistérien est tout de même remonté au général ce mercredi. Après quatre des huit étapes, il figure au vingtième rang, à 2’22 du leader et à un peu plus d’une minute du top-10. « On voulait forcément s’approcher du podium sur le Dauphiné, mais ça risque d’être compliqué, confiait l’intéressé. Ceci dit, cette course n’est pas l’objectif numéro 1. On ne va pas se laisser abattre et il reste encore de belles étapes. On va mettre un peu les classements de côté, et prendre du plaisir tout en travaillant en vue du Tour ».

Avant deux morceaux coriaces en haute montagne ce week-end, deux étapes plutôt réservées aux puncheurs se profilent dans l’immédiat. « L’objectif ici est de faire du rythme, donc on va être offensifs pour travailler et aller chercher une étape, assurait Valentin Madouas en conclusion. Il y aura des opportunités en échappée jeudi et vendredi. Il faudra être offensifs et prendre des risques, et on est venus là pour ça ».