Malgré deux retraits en début de journée, pour des motifs divers, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a poursuivi sur sa lancée ce samedi, à l’occasion de la septième étape de Paris-Nice. En direction du Col de Turini, pas moins de trois de ses coureurs se sont glissés dans l’échappée du jour : Olivier Le Gac, David Gaudu et Quentin Pacher. Malheureusement, le peloton ne leur a jamais permis d’y croire et le coureur occitan, parmi les derniers fuyards à résister, a ainsi rendu les armes dans l’ascension finale avant de franchir le sommet en 21ème position.

La grande arrivée au sommet de la 80ème édition de la « Course au Soleil », c’était pour ce samedi, entre Nice et le Col du Turini, sur tout juste 155 kilomètres de course. De nouveau, la donne était claire pour les hommes de la Groupama-FDJ, bien que la journée n’ait pas idéalement débuté avec le forfait de Michael Storer, malade, mais aussi l’accident rocambolesque dont était victime Kevin Geniets au moment de se rendre au podium signature. Renversé par un panneau mobile, le champion du Luxembourg a bien tenté de prendre le départ, mais blessé à la cheville, il a finalement été contraint de jeter l’éponge aussitôt. Les hommes de Philippe Mauduit se sont donc élancés à cinq pour cette étape reine, mais avec une consigne claire. « On avait l’objectif de prendre l’échappée et de jouer cette étape, assurait Philippe. On savait que ce serait compliqué en arrivant dans le dernier col avec les meilleurs du classement général. Il fallait absolument se lancer dans l’échappée, et ce point de vue, partir à cinq ne changeait pas grand-chose à notre plan d’attaque. Il fallait se lancer dans le travail ». C’est ce qu’ont parfaitement exécuté David Gaudu, Olivier Le Gac ainsi que Quentin Pacher en accompagnant un groupe d’une quinzaine d’hommes au départ. « On voulait être représentés en nombre pour notamment épauler David, glissait Quentin. On avait la consigne de se projeter vers l’avant, et c’est sorti très tôt, dès les premiers kilomètres. On s’est retrouvés à trois devant mais on a vite compris qu’on ne nous laisserait que très peu de champ ».

« Hyper satisfait de l’implication des gars », Philippe Mauduit

À peine établie que l’échappée voyait effectivement son avancée contenue par les formations Arkéa-Samsic et Ineos Grenadiers. Et la pression n’est jamais retombée. « Ça a été une étape intense car l’écart a toujours oscillé entre quarante secondes et deux minutes, ajoutait Quentin. Devant, on n’a pas vraiment eu le temps de se relâcher, on était toujours un peu en prise. Et puis, on savait très bien que ça allait être trop juste de jouer la victoire en arrivant avec seulement une minute au pied du Turini, en ayant aussi laissé pas mal de forces dans la bataille avec le vent ». Pas dans une grande journée, David Gaudu s’est relevé avant le pied de la montée finale alors qu’Olivier Le Gac lâchait ses derniers relais pour son coéquipier restant. « Une fois qu’on est lancés dans une stratégie, il faut aller au bout des choses, complétait Quentin. David n’était pas encore à 100%, donc Olivier s’est occupé de rouler dans la dernière vallée puis j’ai fait la meilleure montée possible ». Le jeune trentenaire a été parmi les trois derniers rescapés d’une échappée de dix-huit, mais n’a rien pu faire face au retour du peloton, à neuf kilomètres du sommet. « Je voulais monter le plus vite possible au pied pour m’isoler avec les meilleurs grimpeurs de l’échappée et me donner une chance d’être repris le plus tard possible, poursuivait l’intéressé. Puis, le peloton m’a repris, et j’ai constaté qu’avec le vent qui soufflait, c’était un peu plus facile en étant dans les roues que de rouler tout seul. En tous les cas, il n’y pas de regret aujourd’hui ».

Quentin Pacher s’est accroché au groupe des favoris pendant quelques instants puis a rejoint le sommet en vingt-et-unième position, à quatre minutes du vainqueur et leader de l’épreuve Primoz Roglic. « Je suis hyper satisfait de l’implication, de l’attitude et de l’état d’esprit des gars, soulignait Philippe Mauduit. On retiendra qu’ils sont vraiment combatifs. On sait malheureusement pourquoi on ne peut pas jouer avec les meilleurs en ce moment. Partant de ce constat, il faut essayer d’utiliser d’autres stratégies. Les gars y ont adhéré et se sont lancés corps et âme dans la bataille ». Après deux échappées consécutives, Valentin Madouas a lui passé la journée au sein du peloton et a conservé son maillot blanc à pois rouges à la veille de l’ultime journée de course dans l’arrière-pays niçois. « J’ai une petite marge et j’essaierai de faire ma propre course, confiait le Breton. Au-delà de ça, on essaiera d’être offensifs comme on a pu l’être ces derniers temps et on donnera le maximum pour faire la plus belle étape possible ». « Ce sera une étape extrêmement difficile même si elle est très courte, prévenait Philippe. On va tenter de conserver le maillot de Valentin, et pour ce qui est de la victoire d’étape, ça dépendra de nouveau de la composition de l’échappée et du temps qu’on lui accordera. Pour nous, en tout cas, il est fort probable que notre meilleure chance soit de partir en échappée ».

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1 commentaire

Jac34

Jac34

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Le 13 mars 2022 à 07:23

Un grand bravo à Quentin qui a toujours était présent dans ce Paris Nice. Bon rétablissement à Kevin qui comme beaucoup d’entre nous a été victime d’une publicité envahissante.