Au lendemain d’un contre-la-montre inaugural sans enjeu pour le classement général, la deuxième étape d’O Gran Camiño a véritablement lancé les hostilités ce vendredi. Dans une journée d’abord marquée par des conditions météorologiques exécrables, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a répondu présente dans le final escarpé vers Chantada. Lenny Martinez est ainsi allé chercher la cinquième place du jour, Quentin Pacher la septième et David Gaudu la douzième. Tous trois se placent donc en vue du classement général, qui ne devrait pas énormément évoluer samedi à Castelo de Ribadavia.

Au lendemain d’une étape d’ouverture contrariée (et neutralisée en termes de temps) par le vent, c’est la pluie qui était censée accompagner les coureurs ce vendredi à l’occasion du deuxième acte, où la double ascension de l’Alto de San Pedro de Licora devait par ailleurs permettre de dégager une première hiérarchie. « Sur la route du départ ce matin, on a vite compris que ça allait être une sale journée, confiait Jussi Veikkanen. Ça l’a bel et bien été, avec de la pluie, voire de la neige fondue, 3-4 degrés, et même du vent. C’était vraiment une journée de guerriers. En plus de ça, l’étape cumulait presque 3000 mètres de dénivelé ». « Je pense que c’est l’une de mes journées les plus pluvieuses sur le vélo, témoignait également Enzo Paleni. Dans ces conditions, il faut y être prêt mentalement avant le départ, et c’était notre cas. On a de bons équipements, donc on n’a pas forcément froid, mais c’est surtout usant mentalement. Dès le début, on s’est aussi placés devant car on sait que ça nous met dans la course ». Le jeune Français a par ailleurs accompagné quelques mouvements au départ, avant que la bonne échappée ne se constitue après une trentaine de bornes avec douze coureurs. Ceux-ci n’ont jamais bénéficié d’un avantage supérieur à trois minutes, et le peloton s’est ensuite rapproché aux abords du circuit final. « En ce qui nous concerne, on était bien appliqués toute la journée, reprenait Jussi. Le premier endroit stratégique de la journée était le pied de la montée qu’on devait franchir deux fois. Il fallait être placés, et c’est ce que les mecs ont bien fait grâce à Eddy et Clément lors du premier passage ».

« Une belle force collective », Jussi Veikkanen

La première ascension de l’Alto de San Pedro de Licora, à environ trente bornes du but, a ensuite réduit le paquet à une quarantaine d’hommes, parmi lesquels David Gaudu, Lenny Martinez, Quentin Pacher, Reuben Thompson et Enzo Paleni. En tête, Xabier Azparren (Q36.5) et Alex Molenaar (Illes Balears Arabay Cycling) ont fait preuve d’une jolie résistance, et comptaient encore trente secondes d’avance au moment d’entamer la seconde montée de l’Alto de San Pedro de Licora (5 km à 6%). Enzo Paleni et Quentin Pacher ont remonté leurs leaders en vue de la grande bagarre, finalement déclenchée par Jonas Vingegaard à 3500 mètres du sommet, soit près de huit kilomètres du terme. Pris dans une petite cassure au moment de l’attaque du Danois, Lenny Martinez et David Gaudu se sont retrouvés à un deuxième échelon avec moins de dix hommes, mais avec leur coéquipier Quentin Pacher. En tête, Jonas Vingegaard a d’abord été accompagné par Jefferson Cepeda et Egan Bernal, avant de s’envoler seul dans le dernier kilomètre de montée. En contre, Lenny Martinez a lui aussi joué son va-tout. « J’ai attaqué vers la fin de la bosse pour essayer de rentrer sur le groupe Vingegaard, expliquait le jeune grimpeur. J’étais avec Uijtdebroeks, on a un peu collaboré mais on n’a pas réussi à faire la jonction. Ensuite, c’était à bloc dans la dernière rampe pour gagner du temps pour le général ».

Alors que Vingegaard s’assurait la victoire du jour, Lenny Martinez franchissait la ligne à quarante secondes, en cinquième position. Six secondes plus tard, Quentin Pacher et David Gaudu s’octroyaient respectivement les septième et douzième places du jour, aux côtés des autres prétendants au classement général. « Je suis sur O Gran Camiño pour passer un palier et ça ira mieux dans les prochains jours », confiait David. « Vingegaard était supérieur, il n’y a pas grand-chose à dire là-dessus, synthétisait Jussi. Derrière, on est dans un groupe homogène avec une belle force collective. C’est un bon résultat d’ensemble ». La dix-septième place de Reuben Thompson est venue encore appuyer ce constat. Ce vendredi soir, la Groupama-FDJ dispose quoi qu’il en soit de trois cartes dans le top-12 du général avant les deux dernières étapes. « Demain, c’est l’étape la plus facile sur le papier, mais je pense qu’il y aura de la course car il y a déjà beaucoup d’écarts au classement général, en attendant l’étape reine dimanche », ponctuait Jussi.  

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