La grande arrivée au sommet de Tirreno-Adriatico n’aura donc pas engendré les dégâts escomptés. En raison d’une ascension finale largement perturbée par le vent ce vendredi, lors d’une cinquième étape très exposée aux bourrasques, Thibaut Pinot n’a pu faire autre chose que de suivre les favoris en direction du sommet de Sassotetto. Le grimpeur haut-saônois s’est appliqué dans cette perspective, et a ainsi pu tenir la roue des meilleurs jusqu’à la ligne pour finalement prendre la douzième place au sein d’un groupe de dix-sept hommes. À la veille de l’étape des « murs », il grignote également deux places au classement général (12e).

Si le vent a eu raison de la sixième étape de Paris-Nice ce vendredi, il a également été un facteur majeur du cinquième acte de Tirreno-Adriatico dans la botte italienne. Pour autant, la course et l’arrivée au sommet très attendue de Sassotetto ont bel et bien été maintenues. La seconde explication entre les prétendants du général y était prévue, mais avant cela, Anthony Perez (Cofidis), Erik Fetter (Eolo-Kometa), Davide Ballerini (Soudal-QuickStep), Simon Guglielmi (Arkéa-Samsic), Florian Stork (Team DSM), Zdenek Stybar (Team Jayco AlUla) et Quinn Simmons (Trek-Segafredo) ont formé l’échappée du jour. L’Américain s’est finalement relevé de bonne heure et a laissé ses compagnons de fuite cumuler jusqu’à trois minutes d’avance face au peloton, le tout dans des conditions de course par moments quelque peu périlleuses. « Il y avait un vent violent aujourd’hui, ce qui a rendu la course compliquée, assurait Thierry Bricaud. Sur la fin, on a également eu du mauvais temps. Les conditions n’étaient pas évidentes, mais on s’y attendait. En dehors du fait que cela amenait un peu de danger, le vent a surtout bloqué la course car on l’a principalement eu de ¾ face. Ça a certes rendu la course nerveuse, mais ça ne l’a pas décantée ». Quelques coureurs ont d’ailleurs été balayés par les bourrasques durant la journée, mais aucun accident important n’a été relevé alors que les derniers rescapés de l’échappée rendaient les armes à trente kilomètres du but.

« J’aurais aimé avoir une vraie étape de montagne », Thibaut Pinot

Dans un enchaînement de petites bosses, le peloton s’est progressivement rétréci et était réduit d’une bonne moitié à l’approche de la montée finale de Sassotetto (10,8 km à 7,3%), par ailleurs rabotée de 1500 mètres en raison du vent. « Aujourd’hui, c’était tout pour Thibaut, indiquait Thierry. On voulait qu’il aborde l’ascension finale du mieux possible, sans faire trop d’efforts avant, et qu’il soit bien placé pour faire une belle montée. Ça a été bien fait par ses collègues ». Jake Stewart, Bruno Armirail ou encore Quentin Pacher ont notamment contribué à positionner le Franc-Comtois avant l’explication finale. « C’était une journée usante nerveusement, expliquait l’intéressé. Je me sentais plutôt bien, mais je ne suis pas le plus à l’aise dans ces conditions, et j’ai donc quand même brûlé pas mal de cartouches avant le pied de la dernière montée ». Une dernière montée principalement effectuée avec un fort vent de face. « Cela a faussé un peu la course et empêché qu’il y ait une grosse bagarre », soulevait Thierry. Damiano Caruso a bien tenté de lancer les hostilités à quatre kilomètres du but, mais le groupe des favoris s’est surtout réduit par l’arrière avant d’en découdre au punch dans le dernier kilomètre et demi de montée. Dans ces circonstances, Thibaut Pinot s’est assuré de tenir les roues pour terminer l’étape en douzième position, dans le temps du vainqueur Primoz Roglic. « Je suis satisfait d’être au contact des meilleurs, mais j’aurais aimé avoir une vraie étape de montage pour les purs grimpeurs », regrettait-il.

Il est ce vendredi remonté au douzième rang du général, à quarante-et-une secondes du nouveau leader slovène, et une vingtaine de secondes du top-5. « On aurait aimé entrer dans le top-10 ce soir, mais les circonstances font qu’il reste aux portes de celui-ci, ajoutait Thierry. Demain, c’est une étape très accidentée, et tout est encore faisable. Il y a encore vingt coureurs qui peuvent ambitionner de faire un très bon général, ce qui va obliger certaines équipes à lancer une grosse bagarre. Thibaut essaiera de se rapprocher encore au général, puis selon les circonstances de course, il y a aussi une étape à aller chercher. Valentin marche bien, Quentin va de mieux en mieux, il y a de quoi faire ». Sur le circuit des « murs » à Osimo, où aucun répit ne sera offert aux coureurs, le leader de la Groupama-FDJ pourra lâcher ses dernières cartouches avant une étape destinée aux sprinteurs à San Benedetto del Tronto dimanche. « C’est sûrement l’étape la plus dure de la semaine, concluait Thibaut. J’espère être en forme et que l’on pourra remonter au général, car on est toujours aux portes du top-10 et ce n’est pas ce qu’on était venu chercher. Étant donné que l’équipe marche fort, il y aura moyen de faire une belle course de mouvements. Il faudra tout donner pour ne pas avoir de regrets ».

1 commentaire

Pichon

Pichon

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Le 11 mars 2023 à 14:49

Bien à toute l’équipe Groupama-FDJ il est important de rester attentifs tous et de jouer sur le travail d’équipe et que les plus en jambes soient bien placés dans l’approche de la fin de la course avec vous courage volonté et astuces pour l’ensemble de l’équipe, des Bravos de supporters depuis Poitiers.