Au lendemain d’un contre la montre qui fera date, le Giro a vécu une étape mouvementée sur les routes accidentées de la Toscane et de la Romagne. Pour raisonner une offensive de 20 coureurs rendue dangereuse par la présence d’Amador (Movistar) revenue au sixième rang du classement général, l’équipe FDJ a travaillé et Thibaut Pinot, toujours quatrième du classement général, retrouvant ses bonnes sensations, a attaqué et s’est rassuré.

Après le contre la montre qu’il avait bouclé à la 19e place, il n’était pas besoin de longs discours mardi soir à l’hôtel. « Thibaut était un peu contrarié, explique son directeur sportif Frédéric Guesdon, un peu déçu mais dans l’analyse de sa course, les raisons ont été trouvées. Ce n’était pas la catastrophe non plus, il a quand même bien géré son jours sans »

« Je me suis dit que c’était bête de voir se replacer des coureurs qui avaient été distancés la veille, concède le leader de l’équipe FDJ. J’étais un peu anxieux en raison de ces mauvaises sensations aussi… »

« on a compris qu’il fallait limiter la casse » F. Guesdon

Au programme de cette onzième étape, plutôt courte, les coureurs devaient escalader quelques cols classés moyenne montagne et le scénario envisagé par le staff du Trèfle a été respecté. 25 coureurs se sont rapidement échappés.

« On s’attendait à ce qu’il y ait la bagarre, dit Fred, le parcours était adapté. C’était difficile de deviner qui irait devant mais forcément il allait être question de quelques lieutenants d’équipes. Finalement Amador était le plus dangereux. Quand on a vu l’écart à une petite cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, 5 minutes sur Fraile (Dimension Data) et Landa (Team Sky), 3 minutes sur les vingt poursuivants dont Amador, on a compris qu’il fallait limiter la casse et en arrière pensée, revenir devant peut-être mais l’écart n’est pas redescendu vite. »

« Je me suis dit qu’un petit groupe allait me suivre » T. Pinot

Matthieu Ladagnous, Benoît Vaugrenard et Jérémy Roy ont roulé jusqu’à la dernière difficulté. Non loin du sommet, Nibali (Bahrain-Merida) a attaqué, suivi comme son ombre par Thibaut qui a contré et a franchi seul le sommet.

« Je me suis dit qu’un petit groupe allait me suivre, dit le chef de file de la FDJ, mais je me suis retrouvé seul et dans la descente avec un vent défavorable. Je me suis relevé…  »

« C’était bien d’essayer, confirme son directeur sportif. Demain et après-demain, ce devrait être plus calme pour lui. Pour débuter la douzième étape il y deux petits cols et ça va partir vite mais ensuite ce sera plus calme. On va pouvoir aussi s’occuper de petits bobos. De la hanche de Steve Morabito qui le fait encore un peu souffrir. De la gêne que Jérémy Roy a ressenti en roulant en tête de peloton. Il a eu mal à une côte et a eu du mal à respirer au point de devoir couper son effort. Ce soir, il va voir l’osthéo. C’est peut-être la suite du chrono et le moindre petit truc, tu le ressens en plein effort. Enfin Tobias Ludvigsson a souffert un peu de la chaleur mais ce n’était pas un temps de scandinave non plus… Allez dans l’ensemble ça va, sinon qu’il y a de nouveau un transfert d’une heure pour rejoindre l’hôtel.  »

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