Les coureurs de la Vuelta avaient visiblement hâte d’atteindre la deuxième journée de repos ce dimanche après-midi. En tout cas, la quinzième étape s’est encore disputée à une allure extrêmement rapide entre Pampelune à Lekunberri, et l’échappée du jour ne s’est d’ailleurs formée qu’à la mi-course. Au forceps, Rudy Molard est parvenu à l’intégrer mais l’expérimenté coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pu prendre part à la bagarre finale pour la victoire d’étape. Rui Costa l’a emporté, Sepp Kuss a conservé son maillot rouge, et Lenny Martinez demeure dans le top-20 du général (19e) alors que se profile ce lundi une journée de repos sans nul doute salvatrice.

Il ne restait « que » 160 kilomètres à couvrir pour en terminer avec la deuxième semaine du Tour d’Espagne, mais ceux-ci s’annonçaient pour le moins animés. En raison d’un profil intermédiaire, l’échappée était encore très convoitée ce dimanche, et comme souvent ces derniers jours, il a fallu rester cramponner en début de course. « Ce n’était pas simple du tout aujourd’hui, témoignait Benoît Vaugrenard. On s’attendait à un départ très rapide, mais il l’a été encore plus que ce qu’on pensait. On a parcouru près de 80 bornes avant que l’échappée ne se fasse. Evenepoel était encore déchaîné, et c’est lui qui mettait un peu la zizanie, car quand il n’était pas devant, il ramenait tout le monde. Romain a essayé, Michael aussi. Tous nos gars ont tenté, ils se sont bien battus mais ce n’était pas évident aujourd’hui de prendre l’échappée. Il fallait être très très fort rien que pour être devant ». Le peloton a donc attaqué la première difficulté répertoriée du jour groupé, et a dès lors éclaté en plusieurs morceaux. Rudy Molard est parvenu à accrocher un premier échelon avec notamment Remco Evenepoel et Jonas Vingegaard alors que Michael Storer prenait place aux côtés des favoris de la Vuelta. Une jonction s’est opérée à l’occasion d’un replat, puis le bon coup s’est dessiné par grappes de coureurs. Rudy Molard a accroché le dernier wagon et a pu intégrer un groupe de quinze hommes.

« Rudy montre l’exemple », Benoît Vaugrenard

À l’entame de la deuxième moitié de course, le puncheur tricolore a notamment retrouvé Remco Evenepoel, Santiago Buitrago, Lennard Kämna, Rui Costa, Andreas Kron ou bien encore Einer Rubio. Le peloton a en revanche lâché peu de lest, et c’est avec un pécule d’environ trois minutes que l’échappée a attaqué la première des deux ascensions du Puerto de Zuarrarrate (6km à 5%), à quarante bornes du terme. Rudy Molard s’est accroché pendant quelques hectomètres, mais a ensuite dû se résoudre à laisser filer ses compères de fuite. « Il a tellement donné pour être dans l’échappée qu’une fois devant, il était mort, expliquait Benoît. Il est tombé sur plus fort que lui, mais pour lui, c’était bien d’être devant. Il faut souligner son courage après sa chute il y a trois jours. Il montre l’exemple pour les jeunes ». Plus tard repris par le peloton, le coureur de 33 ans a finalement rallié la ligne près de cinq minutes après le vainqueur, Rui Costa. Lenny Martinez a lui cédé environ sept minutes et une place au classement général (19e). L’ensemble des coureurs de la Groupama-FDJ ont achevé ce quinzième acte et vont désormais pouvoir bénéficier d’une journée de repos qu’ils espèrent réparatrice. « La semaine a été difficile pour Lenny, mais on va apprendre beaucoup de cette relative contre-performance, assurait Benoît. Il a perdu du temps, mais je ne vois pas ça comme une défaite, mais plutôt comme une expérience constructive pour la suite. On va continuer et se battre pour aller chercher une étape car des échappées iront encore au bout en dernière semaine ».

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1 commentaire

Guidoline

Guidoline

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Le 11 septembre 2023 à 09:08

Article très intéressant.