Dans la longue ascension de Thyon 2000, David Gaudu et ses compères ont ce samedi eu un avant-goût du prochain Giro. Dans l’étape reine du Tour de Romandie, jalonnée de trois grandes ascensions, le Breton a ainsi pu se tester et a finalement accroché la 32e place du jour après avoir effectué l’ultime montée à son rythme. Dimanche, l’épreuve helvète se conclura par un contre-la-montre à Genève, où Stefan Küng et Rémi Cavagna auront à cœur de briller.
Le gros morceau de la semaine était donc pour ce samedi sur le Tour de Romandie. Une vraie, grande étape de montagne se dressait devant les coureurs en direction de la station de Thyon 2000. Malgré un kilométrage relativement faible, de 118 kilomètres, il fallait ainsi avaler 4000 mètres de dénivelé positif à travers cinq ascensions répertoriées, dont trois de première catégorie. C’est d’ailleurs par l’une d’entre elles que le peloton a démarré la journée, vers Anzère (14,5 km à 7%), où a pu se développer l’échappée du jour autour de trois hommes. Le peloton n’a toutefois jamais réellement relâché la pression, maintenant un écart maximal de deux minutes. Dans la seconde grosse montée de la journée, vers Nax (11,5 km à 7%), la sélection a commencé à s’opérer et le peloton s’est réduit de moitié avant de basculer vers Sion pour aller chercher la longue ascension finale de Thyon 2000 (20 km à 7,7%). Encore représentée avec cinq coureurs au pied, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a toutefois pu rivaliser lorsque le tempo s’est nettement accentué après quelques kilomètres d’ascension.
« David voulait faire la montée à son rythme », Stéphane Goubert
David Gaudu puis Rémy Rochas ont ainsi été distancés tour à tour, et le Breton a finalement rallié la ligne en trente-deuxième position alors que Lenny Martinez obtenait la victoire du jour. « C’était vraiment une grosse étape de montagne, soulignait Stéphane Goubert. Rémy a fait tout ce qu’il a pu. Quant à David, il s’est jaugé un moment avec les meilleurs puis il a travaillé pour le Giro. Il voulait s’approcher de sa limite, puis respirer un grand coup et faire la montée à son rythme, ce qu’il a réussi à faire. Il a pu retrouver un second souffle, et c’est pour moi c’est de bon augure. C’était une dure journée mais une bonne répétition pour ceux qui s’aligneront sur le Giro ». Désormais écartée de la bataille pour le classement général du Tour de Romandie, la formation tricolore ne se présentera néanmoins pas sans ambitions demain sur le chrono de dix-sept kilomètres autour de Genève. « Stefan et Rémi ont bien géré leur dernière montée en vue de demain, et on va maintenant être pleinement concentré sur ça », concluait Stéphane.
