Une journée plutôt courte se profilait pour les coureurs du Giro ce mercredi, à l’heure de quitter les Pouilles pour rejoindre la Basilicate. À peine plus de 150 kilomètres composaient ainsi la cinquième étape, avec pour destination Matera, dans un final qui s’annonçait en revanche pimenté car quelque peu bosselé. Au préalable, trois coureurs transalpins ont occupé les devants de la course, et les deux premiers tiers du parcours ont été couverts à un tempo plutôt modéré. Ce n’est qu’à l’entrée dans les cinquante derniers kilomètres que l’allure est montée d’un cran, tout comme la concentration au sein du peloton. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est alors regroupée autour de son leader. « David était un peu moins bien aujourd’hui, mais l’équipe a été bien solidaire, soulignait Stéphane Goubert. C’était un final compliqué, et ça a roulé très vite dès la montée répertoriée qui présentait de forts pourcentages à trente bornes de l’arrivée. L’équipe a vraiment bien manœuvré autour de David pour qu’il termine dans le temps du vainqueur, ce qui était l’objectif principal ». Le Breton a ainsi passé les portions ascendantes des dix derniers kilomètres aux côtés de Kevin Geniets, Rémy Rochas et Quentin Pacher.

À trois bornes du but, une dernière rampe de 700 mètres à 6% a provoqué une nouvelle sélection, Primoz Roglic a momentanément accéléré, mais le quatuor de la Groupama-FDJ était encore bien présent au sommet, avant de filer vers un emballage en peloton réduit. « Une fois le premier objectif rempli, Quentin était désigné pour aller faire le sprint s’il le pouvait », continuait Stéphane. Or, l’expérimenté puncheur de 33 ans n’a pas manqué de saisir cette opportunité. « J’étais bien placé au dernier virage, mais j’avais déjà jeté tout mon jus pour me caler dans la roue de Mads Pedersen, confiait-il. Ensuite, j’étais un peu mort dans la dernière ligne droite ». De la troisième place, le Français a alors quelque peu rétrogradé, mais il s’est tout de même flanqué d’une solide septième place sur la ligne d’arrivée. « C’était cool de retrouver le final et l’adrénaline qui va avec, disait-il. Il faut maintenant faire un petit peu mieux, mais c’est un bon point de départ ». « C’est un très bon résultat, assurait Stéphane. Il est bien sûr déçu, car quand on est septième on veut faire top 5. Mais s’il avait fait cinquième, il aurait voulu faire podium. Surtout, il faut souligner le travail de l’équipe aujourd’hui. Les gars ont d’abord pensé au groupe, et ça donne vraiment le sourire ».Kevin Geniets a par ailleurs obtenu la quatorzième place de l’étape tandis que David Gaudu pointe toujours au 23e rang du général. Jeudi, les coureurs s’élanceront pour l’étape la plus longue du Giro, avec 227 kilomètres prévus vers Naples « Le temps devrait être meilleur qu’annoncé ces derniers jours, concluait Stéphane. On espère que cette étape nous permettra de monter encore en pression, car on va ensuite très vite arriver dans le vif du sujet, avec une arrivée au sommet, une étape pour baroudeurs puis les Strade Bianche ».

A lire dans cette catégorie…

0

  • #Actualités
0

  • #Actualités
 - Étape 10
0

  • #Actualités
 - Prolongation