Après environ un mois sans compétition, la « Conti » a repris la route de la meilleure des manières ce samedi. À l’occasion de Châtillon-Dijon, une épreuve Élite Nationale, l’équipe a été en mesure de décrocher son deuxième succès de l’année, et ce par l’intermédiaire de Paul Penhoët. Le jeune sprinteur de 20 ans, bien emmené dans le final, a d’ailleurs pu décrocher sa première victoire depuis son arrivée dans la structure la saison dernière.

« On est passés dans un trou de souris », Paul Penhoët

C’est avec le tenant du titre dans ses rangs, à savoir Antoine Raugel, que la Conti Groupama-FDJ a pris le départ de Châtillon-Dijon ce samedi après-midi. En vue sur ce début de saison 2021, l’Alsacien ne représentait pas pour autant l’unique chance pour la formation bisontine. « On savait qu’on avait plusieurs cartes pour la journée », glissait ainsi Paul Penhoët. Il a dans un premier temps fallu bien gérer le début de course, très mouvementé. « Ça a bien roulé au départ, racontait le directeur sportif Jérôme Gannat, mais aucun groupe n’a réussi à sortir dans un premier temps. Ça s’est finalement fait vers l’heure de course. Le but pour nous était de prendre l’échappée si elle était conséquente, ce qui n’a pas été le cas ». Sept hommes ont en effet ouvert la route à compter du kilomètre 45 mais la « Conti » est restée bien mobilisée. « Au briefing, on avait prévu de tenter quelque chose, ajoutait Jérôme. Il y avait une zone stratégique après environ 70 kilomètres et on a essayé de faire un petit coup de bordures. Malheureusement, il n’y avait pas assez de vent pour que ça fonctionne ». L’écart s’est toutefois réduit de moitié, mais le peloton a ensuite retrouvé une allure plus modérée pour mener la chasse à distance.

Les échappés du jour ont finalement tenu jusqu’au dernier passage de la montée de Vicomte, à environ trente kilomètres du but. Plusieurs attaques se sont alors produites et la Conti Groupama-FDJ a parfaitement répondu présente. « Un bon groupe d’une dizaine est sorti avec Laurence [Pithie] et Hugo [Page], relatait Jérôme. Il y avait de bons coureurs devant, mais c’est tout de même rentré ». C’est donc un peloton d’une soixantaine d’hommes qui a entamé les dix derniers kilomètres du jour, avec le sprint en perspective. « On était vraiment focalisés sur le dernier virage, qui était très important car situé à 300 mètres de la ligne, précisait Jérôme. On voulait tout faire pour que Paul soit en bonne position. Les sprints sont compliqués chez les amateurs, car tout le monde veut s’y mêler. Il ne fallait pas prendre en main trop tôt ». « On avait dit au briefing qu’on organiserait le sprint pour moi si c’était encore groupé après la dernière bosse, racontait l’intéressé. C’est ce qui s’est passé. Antoine connaissait bien l’arrivée et savait ce qu’il fallait faire. Les gars ont super bien bossé dans les trois derniers kilomètres. Hugo devait me lancer, on est passés dans un trou de souris dans le dernier virage, mais ça l’a fait ! À la sortie du virage, j’ai vu qu’il restait 200 mètres et je me suis dit que c’était le moment de sortir, pour ne pas avoir de regrets. Au final, c’était le bon choix. Si je ne l’avais pas fait, ça aurait sans doute été plus compliqué ».

« Il y a eu de belles choses cet après-midi », Jérôme Gannat

Après un mano-a-mano dans les derniers mètres avec Axel Zingle (CC Étupes), Paul Penhoët a pu franchir la ligne en vainqueur, célébrant ainsi son premier succès avec la Conti depuis son arrivée en 2020. « C’était une super course avec les gars, confiait-il plus tard. Ça faisait longtemps que je n’avais pas participé à un sprint massif et ça me fait du bien de retrouver cette adrénaline. Je suis super content de cette victoire, pour moi et pour l’équipe ». « Jusqu’à présent, Paul n’avait pas non plus eu énormément l’occasion de s’exprimer, rappelait Jérôme. Il a pu le faire cette fois-ci, et en plus, le circuit était sélectif. Il n’y avait plus que cinquante coureurs pour la gagne. Cela prouve qu’il est en forme et qu’on peut compter sur lui au sprint. De manière générale, c’était une reprise, et une bonne reprise, pour quasiment tous les coureurs. Ce sont des courses intéressantes car on y retrouve le meilleur niveau amateur français. On avait une équipe très jeune aussi et cette victoire est bonne pour l’expérience et pour la confiance. Il n’y a jamais de petites victoires. Il y a eu de belles choses cet après-midi, avec la tentative de bordures, cette victoire… C’est très bien. On peut repartir à Besançon très contents. Ça lance bien la deuxième partie de saison et on devrait pouvoir profiter d’un beau programme au mois de mai ».

Prochain rendez-vous pour la Conti : la Flèche Ardennaise, le week-end prochain.