Plus rien n’arrête « La Conti ». Dans la foulée du podium de Laurence Pithie sur le Circuit de Wallonie (1.1), l’équipe de développement s’est distinguée sur le Tour d’Eure-et-Loir (2.2) de vendredi à dimanche dernier. Elle a d’abord signé deux podiums d’étape avant de conquérir le dernier acte par l’intermédiaire de Paul Penhoët, qui s’est également adjugé le classement général. La dynamique reste ininterrompue.

« Je savais que j’étais en forme », Paul Penhoët

Au lendemain du Circuit de Wallonie, trois coureurs ont opéré la transition vers l’Eure-et-Loir vendredi matin : Laurence Pithie, Paul Penhoët ainsi que le « local » Hugo Page. Ils étaient rejoints par Joe Pidcock, Enzo Paleni ainsi que Rait Ärm pour cette courte course par étapes destinée « aux routiers/sprinteurs », selon les dires de Jérôme Gannat. « Cette course n’était pas prévue initialement à notre programme, ajoutait le directeur sportif de la Conti. À cette date, on devait normalement disputer Paris-Roubaix Espoirs, qui a été annulé. L’organisateur nous a donc proposé de venir, l’un de ses sponsors étant d’ailleurs Groupama ». En guise d’ouverture, une étape de 120 kilomètres entre Illiers-Combray et Brou était à couvrir. Le scénario du jour a été plutôt limpide puisque deux hommes ont longtemps ouvert la route avant quelques mouvements dans le final, auxquels Hugo Page et Enzo Paleni ont pris part. Ce dernier a d’ailleurs intégré une offensive qui n’a été reprise qu’à la flamme rouge. « On ne savait pas trop à quoi s’attendre le premier jour, commentait Paul Penhoët. La météo était compliquée et on savait que ce serait le cas sur toute l’épreuve. Chacun a eu sa carte dans la première étape puis j’ai réussi à bien me débrouiller pour le sprint. J’étais un peu déçu de finir deuxième mais les sensations étaient là ». La victoire est revenue à Kim Alexander Heiduk (Team Lotto-Kern Haus) alors que Rait Ärm terminait quatrième.

« Pour nous, l’objectif était de mettre en place un train de sprinteur sur cette course, toujours dans cette perspective de formation, rappelait Jérôme. Au départ, on avait plusieurs coureurs rapides avec Rait, Paul ou Laurence. Dès la première étape, Paul s’est montré le plus véloce dans les derniers mètres. L’objectif, dès lors, était de le placer dans les meilleures conditions possibles pour les sprints à venir mais la mise en place a été plus compliquée dans la deuxième étape ». Entre Courville-sur-Eure et Dreux, sur 186 kilomètres, cinq coureurs ont cette fois-ci passé la journée en tête. Ils ont toutefois été repris à trente kilomètres de la ligne puis le final a été émaillé de plusieurs attaques, suivies par Hugo Page. Celui-ci s’est ainsi présenté dans la dernière ligne droite pour la victoire mais a finalement hérité de la troisième place, juste devant Paul Penhoët vainqueur du sprint du « peloton ». « Je savais que j’étais en forme, disait le jeune sprinteur, mais ça ne s’est pas goupillé comme prévu ». Au soir de la seconde étape, la Conti comptait ainsi deux coureurs dans les quatre premiers du général, avec Paul pointé à quatre secondes du leader et Hugo à six.

« On n’a jamais été aussi performants », Jérôme Gannat

Tout restait donc à faire pour le dernier acte, le plus long (193 km) entre Bonneval et Chartres. « On était très revanchards, assurait Jérôme. On était aussi très concentré sur le sprint mais c’était avant cela une course très compliquée car il y avait du vent, et donc des bordures en début de course. On a parcouru quasiment 100 kilomètres en deux heures. Ensuite il y a eu une grosse temporisation ». « Le début de course a été hyper rapide, confirmait Paul. Je me suis fait piéger dans la première bordure car ça a chuté juste devant moi. J’ai réussi à rentrer puis on a commencé à mettre les mecs à rouler. Tout le monde était à fond derrière moi et avait confiance en moi. Ils savaient que s’ils m’emmenaient bien, j’avais de grandes chances de mettre au fond, et si tel était le cas, le général viendrait avec ». L’échappée a finalement rendu les armes à dix kilomètres de l’arrivée puis le sprint s’est organisé. « On s’est vraiment concentrés sur notre train pour Paul, indiquait Jérôme. Dans le circuit urbain de Chartres, Hugo a d’abord fait le travail, puis ça a été au tour de Rait, et Laurence a lancé Paul qui gagne facilement ». Net vainqueur, alors que Laurence Pithie signait une cinquième place quelques longueurs derrière, Paul Penhoët s’est ainsi, comme espéré, octroyé le maillot jaune par la même occasion. « Les gars ont vraiment été au top, soulignait-il. C’était vraiment une course d’équipe et c’est chouette de finir comme ça ».

C’est donc avec un succès d’étape, le gain du général, le classement par points, le classement du meilleur jeune et le classement par équipes que la « Conti » a achevé ces trois jours de course en Eure-et-Loir. « C’est la première victoire au classement général d’une course par étapes dans l’histoire de la Conti, soulignait Jérôme en conclusion. La dynamique est vraiment très bonne depuis le début de la saison. On n’a jamais été aussi performants. Tout le monde marche vraiment bien, tout le monde est capable de faire des résultats, mais il faut aussi faire des choix pour gagner des courses. Chacun sait qu’on a beau être très fort, on gagne grâce à une équipe, surtout dans les sprints où le placement et le train sont très importants. Quand nous avons un leader désigné, on se doit de travailler pour lui et c’est aussi un aspect important de notre rôle de formation ».

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