Nacer Bouhanni est indestructible ! L’équipe FDJ.fr s’est offert une première journée forte en émotions dans Paris-Nice allant de la chute de Nacer Bouhanni et des ennuis de santé de Geoffrey Soupe, à la très bonne opération au classement général de ses deux leaders Arthur Vichot et Arnold Jeannesson et bien évidemment à la victoire de Nacer, premier maillot jaune de l’épreuve.

« Du point de vue du résultat brut, estime Thierry Bricaud, ça ne pouvait pas mieux commencer avec la victoire de Nacer et la présence dans le premier peloton de nos deux leaders (au contraire de Romain Bardet, Simon Gerrans, Thomas Voeckler, Eduardo Sepulveda, Edvald Boasson Hagen et des frères Schleck.

Certes, il y a le souci de Geoffrey Soupe, souffrant de l’estomac et distancé après avoir passé une très mauvaise nuit mais il a réussi à boucler l’étape en espérant un meilleur lendemain. Ce que n’a pas réussi à faire le grand favori de l’épreuve, l’Américain Tejay Van Garderen (BMC).

Et puis il y a la folle journée de Nacer Bouhanni qui, décidément, vit une drôle d’histoire avec Paris-Nice. Vainqueur de la première étape il y a un an à Nemours avant d’abandonner sur chute le lendemain, paré du maillot jaune, il est tombé dimanche avant de l’emporter sans discussion à Mantes-la-Jolie (le pays de Sandy Casar) et de revêtir le maillot jaune avant la deuxième étape, lundi, et l’arrivée à Saint-Georges sur Baulche chère à son équipier Cédric Pineau.

« C’est une journée incroyable, dit Nacer, avec une chute, lourde, sur le genou gauche. Ensuite, chaque relance me faisait mal, je suis allé plusieurs fois au niveau du service médical de Paris-Nice tandis que mes équipiers me soutenaient, me redonnaient le moral. Me souvenant du championnat de France que j’avais remporté à Saint-Amand-les-eaux après être tombé, j’ai fini par annoncer à Sébastien Chavanel que j’allais gagner, que je le sentais bien. Dans le final, je me suis concentré sur mon sprint, je l’ai fait à l’adrénaline. A 300 mètres de la ligne, je suis au coude à coude avec Degenkolb, je garde ma place et c’est là que je gagne mon sprint ! J’ai pris la tête à 200 mètres et je lève les bras, je suis super content. Arnold et Arthur ont fait du super boulot pour me placer. Toute la journée, ç’a été très nerveux, ça n’a pas arrêté de frotter mais je me savais en bonne condition. Certes, je n’ai pas gagné au Tour d’Oman ou le Samyn mais je me suis préparé pour Paris-Nice et Milan-San Remo et je réponds présent. Maintenant, honnêtement, j’ai mal au genou, plus que sur le vélo et ça m’inquiète un petit peu mais je vais m’accrocher… »

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