Le parfum du Tour des Flandres n’a ce vendredi pas réussi à l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. À travers le Mur de Grammont, emprunté à trois reprises à l’occasion de la troisième étape du Renewi Tour, Olivier Le Gac a pourtant intégré l’échappée du jour avant d’être rejoint par un contre incluant Lars van den Berg, mais l’écurie française n’a pas eu l’impact espéré dans le final. Valentin Madouas a alors obtenu la vingtième place à l’arrivée. Un sprint massif est attendu samedi à Peer.

Les monts et pavés du printemps étaient de mise au plein cœur de l’été, ce vendredi, à l’occasion de l’étape reine du Renewi Tour. Les routes du « Ronde » étaient censées apporter leur lot d’action et de bouleversements au classement général à travers treize « bergs » mais simplement 170 kilomètres de course. De nombreux coureurs souhaitaient d’ailleurs attaquer les difficultés, entamées après soixante-dix bornes, avec une petite marge sur le paquet. Une bataille âpre pour l’échappée s’est donc installée pendant plus d’une heure. Six hommes ont réussi à ouvrir une brèche après dix kilomètres, mais la lutte s’est perpétuée pendant un long moment, et ce sont finalement six autres coureurs qui se sont détachés après plus de cinquante kilomètres. Olivier Le Gac était de ceux-là. En compagnie de Arne Marit (Intermarché-Circus-Wanty), Lukasz Wisniowski (EF Education-Easy Post), Marc Brustenga (Lidl-Trek), Jens Reynders (Israel-Premier Tech) et Milan Fretin (Team Flanders-Baloise), il a ainsi franchi les premières bosses, et le ‘’premier’’ Mur de Grammont, en tête de course. « On souhaitait prendre l’échappée au vu des conditions météo, expliquait Sébastien Joly. Il y avait un risque de pluie, et sur un circuit aussi technique, on pensait que c’était une bonne idée que d’aller de l’avant. Olivier a bien bataillé pour prendre l’échappée, l’écart est monté à plus de trois minutes, mais ça a ensuite bien roulé et durci derrière pour rentrer ».

« On n’était pas au niveau physiquement », Sébastien Joly

Après le premier franchissement du « Muur », le peloton s’est même rapproché à moins d’une minute du groupe de tête et un contre s’est alors initié dans le Bosberg. « L’idée était d’anticiper avant que les gros n’entrent en action, ce que Lars a très bien fait », précisait Sébastien. Le Néerlandais s’est ainsi glissé dans un groupe de huit coureurs qui a rejoint l’échappée initiale à 57 kilomètres de l’arrivée. Le peloton n’a toutefois jamais laissé de réelle marge de manœuvre aux fuyards, demeurant à une vingtaine de secondes avant d’exploser tout en opérant la jonction dans le Denderoordstraat, à trente-huit bornes du terme. Une quinzaine de coureurs ont ainsi rejoint le premier échelon de la course, et quelques minutes plus tard, dans la deuxième ascension du Mur de Grammont, les plus frais et costauds se sont isolés. Olivier Le Gac et Lars van den Berg n’ont pu tenir le rythme alors que leurs coéquipiers pointaient dans le peloton, à contre-temps. Huit coureurs ont ainsi pris les commandes de la course dans les trente derniers kilomètres, alors qu’un peloton d’une quarantaine d’unités se reconstituait à une trentaine de secondes. Un bras de fer s’est engagé, mais le paquet n’a jamais pu revoir les hommes de tête.

Mike Teunissen s’est finalement octroyé la victoire devant Tim Wellens, le nouveau leader, alors que Valentin Madouas a accroché le top-20 de justesse sur la ligne tracée dans les premiers hectomètres du Mur de Grammont. « On a clairement été mis en difficulté dans le final, confiait Sébastien. On n’était pas au niveau physiquement aujourd’hui. Valentin est en reprise et il manque un peu de rythme. Il y avait plus fort que nous et on n’a pas réussi à peser sur la course ». Deux étapes restent désormais à disputer sur le Renewi Tour. « Ce devrait être un sprint demain, donc on va se focaliser sur ça, complétait Sébastien. Il y aura enfin une sorte de petite Amstel dimanche et nous verrons quelles seront nos options ».

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