Sous ses couleurs nationales, Marijn van den Berg s’est lundi imposé sur l’épreuve la plus huppée du calendrier Espoir que constitue le Tour de l’Avenir. Dans une troisième étape animée par les bordures, lors de laquelle nombre de coureurs de la « Conti » se sont d’ailleurs illustrés, le jeune Néerlandais a terminé le travail de ses compatriotes en réglant un sprint en côte à Donnemarie-Dontilly, récoltant ainsi son sixième succès de la saison. Le plus important, sans nul doute.

Dimanche déjà, Marijn van den Berg avait pu goûter à la victoire. Elle était en revanche complètement collective puisqu’acquise lors du contre-la-montre par équipes du Tour de l’Avenir, dominé par la sélection des Pays-Bas. Lundi, les Bataves ont de nouveau étalé leur force de frappe à l’occasion d’une troisième étape casse-pattes disputée du Nord au Sud, de l’Aisne à la Seine-et-Marne. Quatre coureurs ont dans un premier temps tranquillement ouvert la route, mais les conditions météorologiques ont ensuite fait basculer la course, aux deux tiers du parcours. « C’était une course assez folle, relatait Marijn. Il y avait beaucoup de vent, donc on savait dès le début qu’il pouvait y avoir des bordures aujourd’hui. On a essayé de faire le forcing à un certain point, le peloton s’est cassé immédiatement et nous étions quatre Néerlandais dans le premier groupe. On a dès lors continué à bien rouler pour faire vivre la bordure ». Au sein de ce peloton de tête comprenant dix-sept unités, le sprinteur hollandais retrouvait quelques visages familiers. « Nous étions aussi quatre gars de la Conti devant, précisait Marijn. Il y avait Rait, Lewis, Antoine et moi-même. Pour la Conti, c’est pas mal ! C’est un peu étrange de les avoir en tant qu’adversaires, mais c’est aussi sympa car on se connait et on se respecte ».

« Ma plus grande victoire », Marijn van den Berg

Grâce à une relativement bonne entente, le groupe de tête n’a finalement jamais vu le retour des coureurs distancés et la victoire s’est donc jouée à une petite quinzaine dans une arrivée en côte à Donnemarie-Dontilly (900m à 5,5%). « Sur le final, je voulais lancer [le maillot jaune] Mick van Dijke, racontait Marijn. Mais quand j’ai démarré mon effort, il n’y avait plus personne dans ma roue et j’ai donc sprinté jusqu’à la ligne. Le dernier kilomètre était en montée, c’était assez dur. Je ne m’attendais pas à être si fort sur un final de ce type. Je savais que l’étape pouvait me convenir, mais je ne savais pas jusqu’à quel point. J’étais très heureux de décrocher la victoire ». Le petit frère de Lars, membre de l’équipe WorldTour Groupama-FDJ, n’a d’ailleurs laissé aucune chance à ses adversaires, s’imposant avec plusieurs longueurs d’avance pour conquérir son sixième succès de la saison. « Le Tour de l’Avenir est la plus grosse course à laquelle j’ai pour le moment participé, complétait Marijn. C’est donc ma plus grande victoire jusqu’à présent ». Désormais paré du maillot vert, le Néerlandais compte bien surfer sur la vague, peut-être dès ce mardi direction Bar-le-Duc : « On est maintenant concentrés sur cette quatrième étape, éventuellement pour un nouveau sprint, et je donnerai encore le meilleur ».

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