Au lendemain de son échappée vers l’Angliru, Lorenzo Germani a remis ça ce jeudi à l’occasion de la dix-huitième étape. Dans une nouvelle journée destinée aux grimpeurs, l’Italien a d’ailleurs intégré la bonne échappée en compagnie de Lewis Askey. En revanche, les grimpeurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’ont pu prendre place à l’avant et donc concourir pour la victoire d’étape. Celle-ci est revenue à Remco Evenepoel, large vainqueur après un numéro solitaire tandis que le duo anglo-italien a été avalé avant l’ascension finale. Vendredi, la Vuelta devrait opérer un retour « au calme » avec une étape plutôt plate vers Íscar.

La toute dernière arrivée au sommet de la Vuelta était au programme des coureurs ce jeudi, dans un dix-huitième acte très musclé puisque proposant 4600 mètres de dénivelé positif et la double ascension du Puerto de La Cruz de Linares (8,3 km à 8,5%) dans les trente-cinq derniers kilomètres. Le chemin pour atteindre les premières difficultés était moins loin que la veille, mais l’échappée est également sortie bien plus hâtivement que de coutume. Après quinze kilomètres à peine, un groupe de quatorze coureurs s’est détaché, et s’est très vite envolé. Lorenzo Germani et Lewis Askey parvenaient tous deux à accrocher le bon wagon. « L’idée ce matin était d’aller dans l’échappée, mais avec Michael ou Lenny, disait le Britannique. Je ne m’attendais pas à ce que l’échappée parte si tôt. Je n’ai pas vraiment fait d’effort pour aller devant et je me suis retrouvé dans l’échappée. Avec Lorenzo, on n’a pas roulé pendant 10-20 kilomètres car on espérait que ça relance derrière et qu’un de nos grimpeurs puisse nous rejoindre ». Cela ne s’est toutefois pas produit. Le groupe de tête a rapidement pris le large, atteignant même le pied du premier col avec un avantage de plus de six minutes, soit trop conséquent pour lancer une contre-offensive.

« Ils ont manqué de vigilance », Benoît Vaugrenard

En tête, Lewis Askey et Lorenzo Germani, tous deux auteurs de leur deuxième échappée sur la Vuelta, ont retrouvé l’inusable Remco Evenepoel, Damiano Caruso, Andreas Kron, Max Poole ou bien encore Egan Bernal. Leur tâche est logiquement apparue très compliquée. Le duo de la Groupama-FDJ a pu franchir les deux premières ascensions de la journée, mais la troisième, à soixante kilomètres du but, leur a été fatale. Les meilleurs grimpeurs se sont isolés, et dans le premier passage du Puerto de La Cruz de Linares, Remco Evenepoel s’est ensuite envolé en solitaire. « On avait des ambitions sur cette journée, notamment avec nos grimpeurs, récapitulait Benoît Vaugrenard. On avait deux coureurs devant mais pas spécialement ceux capables d’aller chercher un résultat étant donné que c’était une étape de montagne. On est un peu déçus d’avoir loupé cette échappée avec Michael et Lenny, car on savait qu’elle allait aller au bout. En plus, l’échappée n’est pas spécialement sortie en costaud. Ils ont manqué de vigilance sur ce coup-là, et ça nous coûte cher. C’est dommage car on avait deux équipiers mais il manquait un grimpeur ». « C’était bien d’être devant, mais ça ne servait pas à grand-chose car on savait que ça allait être compliqué pour nous », confirmait Lewis.

L’Italien et le Britannique ont finalement été récupérés avant la dernière ascension, où le maillot rouge Sepp Kuss a confirmé son leadership. Vendredi, les coureurs du classement général devraient laisser leur place aux sprinteurs. « C’est plat mais potentiellement venteux, prévenait Benoît. C’est bien exposé, donc il peut se passer encore beaucoup de choses, mais on tend tout de même vers une arrivée au sprint ».

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