Quatre jours de course, et désormais quatre top-10 au compteur. Les jeunes coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ poursuivent leur belle dynamique sur la Vuelta. Après Romain Grégoire et Lenny Martinez, c’est Lewis Askey qui s’est flanqué d’une place d’honneur ce mardi à Tarragone, au terme d’un sprint massif quelque peu houleux. Bien escorté jusqu’au dernier kilomètre, le Britannique a en revanche été légèrement ralenti par une chute dans l’ultime virage du jour et n’a dès lors pu batailler pour les toutes premières positions. Sur la ligne, il a accroché la huitième place, quelques longueurs derrière le vainqueur Kaden Groves. Lenny Martinez demeure troisième du général après avoir passé la journée avec le maillot blanc de meilleur jeune.

Après avoir relié la Catalogne à Andorre lundi, la Vuelta faisait chemin inverse ce mardi à l’occasion d’une quatrième étape d’environ 185 kilomètres promise aux sprinteurs. Les conditions météorologiques plutôt favorables laissaient par ailleurs augurer une journée plutôt sereine dans un premier temps, alors que Eduardo Sepúlveda (Lotto Dstny), Ander Okamika (Burgos-BH) et David Gonzalez (Caja Rural-Seguros RGA) s’en allaient composer l’échappée. « Un sprint était annoncé et on savait que des équipes comme Alpecin-Deceuninck et DSM-firmenich allaient rouler, disait Benoît Vaugrenard. On voulait rester au chaud, et il fallait surtout être vigilants par rapport au vent qui pouvait rendre la course difficile et nerveuse ». « C’était descendant toute la journée, donc ça a roulé vite, mais c’était assez tranquille dans les roues, relatait Lewis Askey. À la mi-parcours, c’est devenu très nerveux car il y avait assez de vent pour exciter les mecs du général, mais ça a été un coup de stress pour rien. On s’est ensuite bien concentrés pour les deux dernières heures de course. On a vite passé les bosses avec le vent de dos, puis ça a encore roulé très fort jusqu’à l’arrivée malgré quelques ronds-points ». La course s’est donc résumée à une chasse complètement maîtrisée du peloton, qui n’a jamais accordé plus de deux minutes au trio de tête. Les fuyards ont pu se disputer les deux grands prix de la montagne mais ont finalement rendu les armes à vingt kilomètres alors que la tension s’accentuait nettement au sein du paquet.

« J’ai freiné trop fort », Lewis Askey

Les trains de leaders et de sprinteurs ont ainsi fait leur apparition à dix bornes du terme, puis un rétrécissement de voie à cinq kilomètres du but a finalement accouché d’une sévère chute et d’une cassure. Pris dans l’accident, Clément Davy a pu repartir malgré une coupure à l’arcade. Lenny Martinez « est passé à travers les gouttes », et le trio Romain Grégoire-Sam Watson-Lewis Askey s’est repositionné en tête. « Romain et Sam ont fait un super boulot pour moi dans le final, reprenait Lewis. On avait dit au briefing que si on arrivait bien placés à 2,5 kilomètres et que si je n’avais pas fait un effort avant le dernier virage, on pouvait jouer un truc au sprint. Je m’étais aussi dit que ça pouvait être bien de prendre la roue de Marijn [van den Berg] ou Groves. J’y étais, malheureusement Marijn a chuté dans le dernier virage. J’étais sûr que ça allait tomber là après avoir passé beaucoup de temps à regarder les derniers kilomètres hier soir… » Contraint à un coup de frein à 400 mètres de la ligne, le Britannique a quelque peu perdu son élan pour les ultimes hectomètres, en faux-plat montant. « J’ai été vraiment prudent, confiait Lewis. Je n’ai certes pas chuté, mais j’ai freiné trop fort, quelques mecs m’ont doublé et j’ai perdu de la vitesse ».

« On peut déjà être super fiers », Lewis Askey

Dans un dernier effort, le jeune homme de 22 ans a tout de même pu se relancer pour aller chercher la huitième place du jour, à quelques longueurs du vainqueur Kaden Groves. « Lewis a fait un beau sprint, confiait Benoît Vaugrenard. C’est dommage qu’il soit gêné, ça l’empêche de s’exprimer davantage, et les places au virage sont plus ou moins les places sur la ligne ». « C’est dommage, mais c’est le sprint, abondait le coureur anglais. Je pense avoir commis une petite erreur, mais elle s’explique par la chute, et je suis très content de la façon dont l’équipe a couru aujourd’hui. On est ici depuis quatre jours, on s’est bien comportés sur toutes les étapes et on n’a aucun regret. Il reste encore de nombreuses étapes, mais on peut déjà être super fiers de notre début de Vuelta. On fait tout ce qu’il faut pour mettre toutes les chances de notre côté, il y a de quoi être satisfait ». Ce mardi, Lenny Martinez a pour sa part conservé son troisième rang au classement général, à onze secondes du maillot rouge Remco Evenepoel, tandis qu’un nouveau sprint devrait conclure la cinquième étape à Burriana mercredi.

A lire dans cette catégorie…

Aucun commentaire