Intercalé entre Gand-Wevelgem et le Tour des Flandres, le Grand Prix de l’Escaut apparaissait ce mercredi comme une bonne remise en route pour certains, comme un grand objectif pour d’autres. À Schoten, c’est comme de coutume un emballage – mouvementé – qui a donné lieu à la victoire de Caleb Ewan. Jake Stewart s’est classé 20ème sur la ligne alors que son compatriote britannique Lewis Askey, pour sa deuxième apparition avec l’équipe WorldTour, a passé une bonne partie de l’après-midi dans l’échappée du jour.

Caleb Ewan, Sam Bennett, Pascal Ackermann, Alexander Kristoff, Andre Greipel… La longue liste des finisseurs de premier plan présents sur le Grand Prix de l’Escaut, ce mercredi, tendait à confirmer l’appellation de « championnat du monde des sprinteurs » parfois accolée à l’épreuve. Au départ, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ était pour sa part moins armée pour jouer dans le dernier kilomètre. « Au vu du plateau, nous n’avions pas un sprinteur favori pour la victoire, confirmait Frédéric Guesdon. Du coup, c’était plutôt quartier libre pour les gars aujourd’hui. Ceux qui voulaient faire la course plutôt que rester dans le peloton avaient la liberté de le faire. C’était particulièrement le cas pour Lewis et Olivier. Fabian et Jake pouvaient attendre le sprint au cas où. Micka, qui est en reprise, Kevin, qui revient après un week-end difficile, et Stefan, qui était en récupération après Gand-Wevelgem, étaient plutôt partants pour une bonne journée de fond dans le peloton ». À la suite d’une belle bagarre de vingt kilomètres en début de course, Lewis Askey a finalement saisi sa chance et intégré un groupe de huit coureurs à l’avant. Le Britannique de 19 ans a ainsi passé quelques heures en compagnie de Dimitri Gruzdev (Astana), Michaël Schär (CCC), Luc Wirtgen (Bingoal-Wallonie Bruxelles), Chris Juul Jensen (Mitchelton-Scott), Travis McCabe (Israel Start-Up Nation), Piotr Havik (Riwal) mais aussi de son illustre aîné Mark Cavendish (Bahrain-Merida), qui disputait peut-être l’une des dernières courses de sa carrière.

« Lewis était content de sa journée à l’avant », Frédéric Guesdon

Ce groupe n’a toutefois jamais eu la moindre marge de manœuvre, restant constamment à portée de fusil du peloton. L’écart n’a jamais franchi les deux minutes mais Lewis Askey s’est malgré tout mis en évidence à l’amorce du dernier tour avec un baroud d’honneur avant de rendre les armes, à quinze kilomètres de l’arrivée. « Il était content de sa journée à l’avant, mais il n’avait pas de super jambes, et il a même eu quelques maux de ventre, relatait Frédéric. On était nous aussi contents de lui. C’était bien d’en avoir un devant, particulièrement un jeune ». L’Anglais repris, c’est son collègue Jake Stewart, accompagné par Fabian Lienhard, qui a pris le relais en vue du sprint. Mais le deuxième du Tour du Limousin n’a jamais trouvé l’ouverture. « C’est assez dangereux à ce niveau-là, ajoutait Frédéric. Ça frotte énormément devant, ça roule très fort et on peut vite assister à des chutes. Ça s’est vérifié aujourd’hui encore. C’est aussi pour cela que je ne les avais pas obligé à se mêler à l’emballage. Étant donné que la gagne était très peu probable, ils allaient peut-être prendre beaucoup de risques par rapport à ce que ça pouvait leur apporter. Je suis soulagé qu’ils ne soient pas tombés. Le résultat aurait pu être légèrement meilleur, mais Jake est là aussi pour apprendre ».

Vingtième à l’arrivée, le désormais coureur de la WorldTeam Groupama-FDJ a pu éviter les chutes dans la dernière ligne droite tandis que tous ses coéquipiers sont arrivés sans accrocs. « Tout s’est bien passé, assurait Frédéric pour conclure. Micka avait la tête des bons jours en arrivant. Ça avait l’air d’aller pour Kevin également et Stefan a bien géré sa journée, donc disons que ça ne s’est pas trop mal passé. Tous les voyants sont au vert à quatre jours du Tour des Flandres. Nous ferons une reconnaissance vendredi, de 70-80 kilomètres. Elle sera importante car nous aurons pas mal de novices, et c’est vraiment le genre de course compliqué à appréhender quand on ne connait pas le terrain ».

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