À Mamer, malgré un final rendu délicat par les conditions climatiques, c’est bien le sprint massif attendu qui a conclu la deuxième étape du Tour Luxembourg ce jeudi. Laurence Pithie a bien tenté de naviguer en tête de peloton pour se mêler à l’emballage, mais il n’a finalement pu prendre place dans le top-10 du jour (14e). Jenthe Biermans l’a emporté alors que se profile une étape bien plus sélective vendredi.

Ce jeudi matin, c’est avec seulement quatre coureurs que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est présentée au départ de la deuxième – et plus longue – étape du Tour Luxembourg, à Mondorf-les-Bains. En raison des abandons de Thibaut Pinot et David Gaudu lors de l’acte d’ouverture, seuls Valentin Madouas, Matthieu Ladagnous, Kevin Geniets et Laurence Pithie s’en allaient affronter les 184 kilomètres du jour. « Il est vrai qu’on a perdu deux éléments qui, même s’ils n’étaient pas à 100%, étaient importants pour la suite de la course, confiait Thierry Bricaud. On gardait en revanche notre fil rouge autour de Valentin, à la fois pour le général et pour aller chercher une étape. Aujourd’hui, il y avait aussi la possibilité que ça se termine au sprint, et ce pouvait donc être une chance pour Laurence ». La course a ceci dit été animée au départ en raison du premier sprint intermédiaire situé après seize kilomètres. Ce n’est qu’un peu plus tard que l’échappée du jour s’est donc dessinée autour de Pascal Eenkhoorn (Lotto-Dstny), Lennert Teugels (Bingoal WB), Elias Maris (Flanders-Baloise) et Mats Wenzel (Leopard TOGT). « Il n’y a jamais eu de danger, assurait Thierry. L’équipe du leader a contrôlé et Bora-hansgrohe aussi car ils voulaient un sprint. On savait qu’ils allaient les reprendre dans le final ».

« Laurence s’est débrouillé au mieux », Thierry Bricaud

Deux tours de quinze kilomètres autour de Mamer étaient d’ailleurs à effectuer pour rallier l’arrivée, et le regroupement général a finalement eu lieu peu avant les dix dernières bornes. « C’était une journée assez limpide même si on a eu des conditions difficiles dans le final puisqu’on a pris une grosse averse, ce qui a tendu un peu la course », ajoutait Thierry. Les nuages se sont ensuite dissipés mais la route est demeurée humide pour l’arrivée massive attendue. Laurence Pithie a alors tenté de se faire une place au milieu des différents trains dans les cinq derniers kilomètres. « Matthieu s’est occupé de Val une partie de la journée, afin qu’il ne se fasse pas piéger, relatait Thierry. Il n’y avait plus que Kevin pour filer un coup de main à Laurence, et il savait donc qu’il avait de grandes chances de se retrouver seul dans le final. Il s’est débrouillé au mieux et il a abordé la dernière ligne droite bien placé ». Dans la roue du favori Jordi Meeus, le Néo-Zélandais de 21 ans était néanmoins trop en retrait quand le sprint s’est lancé, et il n’a pas eu l’énergie de remonter.  « Il avait fait beaucoup d’efforts au préalable pour rester placé, au contact, et je pense que la pluie l’a un peu crispé musculairement, ajoutait Thierry. Il était un peu court ». Le vainqueur de Cholet-Pays de Loire a ainsi dû se contenter de la quatorzième place, tandis que Valentin Madouas et Kevin Geniets ont terminé dans le peloton principal.

Au classement général, le champion de France pointe à douze secondes du leader actuel Soren Kragh Andersen, deuxième du sprint du jour derrière Jenthe Biermans. « L’étape de demain sera importante, car elle va distribuer les cartes pour la suite, concluait Thierry. On ne pourra pas se cacher. Demain soir, on saura qui a des ambitions pour le général ou pas ».

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