Le deuxième acte du Tour de Pologne a ce mardi établi une première hiérarchie et une première sélection en vue du classement général final. Malheureusement, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pu réellement se mêler à la bataille. Seul Romain Seigle a ainsi pu accompagner le premier peloton qui s’est joué la gagne dans une difficile arrivée en côte, mais le Français a coupé la ligne à près d’une minute du vainqueur Joao Almeida. Mercredi, la troisième étape pourrait sourire aux sprinteurs malgré un début de course très accidenté.

Comme lors de l’étape d’ouverture, il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour voir le bon coup se développer sur les routes du Tour de Pologne, ce mardi, à l’occasion d’une deuxième étape longue de 200 kilomètres. Patryk Stosz (Pologne), Taco van der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert), Sebastian Langeveld (EF Education-Nippo), Gabriel Cullaigh (Movistar) et Nikita Stalnov (Astana-Premier Tech) ont rapidement pris les devants et ont cumulé jusqu’à quatre minutes d’avance sur un peloton néanmoins méfiant, qui revenait donc sous les deux minutes aux environs de la mi-course. Trois coureurs ont alors profité de ce rapprochement pour se joindre aux fuyards, à savoir Manuele Boaro (Astana-Premier Tech), Lukas Pöstlberger (Bora-hansgrohe) et Ryan Mullen (Trek-Segafredo). Le groupe de tête a alors repris un peu d’allant tout en se dirigeant vers la partie décisive de l’étape. « Il y avait trois belles bosses dans les quarante derniers kilomètres en plus d’une arrivée en côte assez dure, présentait Frédéric Guesdon. De notre côté, le début de course a été plutôt calme. Notre objectif était ensuite de protéger Attila [Valter] afin qu’il arrive bien placé dans les bosses et qu’il puisse s’exprimer avec les meilleurs ».

« Quand même déçus de notre journée », Frédéric Guesdon

Alors que Lukas Pöstlberger faisait brièvement perdurer l’échappée du jour dans ces trois difficultés, le peloton se morcelait à vue d’œil sur des rampes avoisinant les dix pour cent. Au sortir de cet enchaînement, seul Romain Seigle représentait l’équipe dans un peloton d’une quarantaine d’unités. « Attila n’était pas super et il a été distancé assez tôt, compte tenu de son niveau, disait Frédéric. On espère que c’est juste un jour sans pour lui et on va maintenant changer notre fusil d’épaule le concernant. Il va être plus offensif, et il n’a d’ailleurs pas le choix car le général est perdu. S’il veut tirer quelque chose de cette course, il faudra qu’il prenne les devants sur les étapes un peu vallonnées ». Bien placé et assez remuant dans la dernière difficulté de cette séquence, Romain Seigle a également suivi un coup initié par Rémi Cavagna à dix bornes du but, sans que cela ne soit couronné de succès. Tout s’est donc décidé dans les 1500 derniers mètres à huit pour cent de pente moyenne. « On savait que Romain allait passer et on comptait justement sur lui pour accompagner Attila, notait Frédéric. Il est resté avec les meilleurs mais il s’est retrouvé un peu seul ensuite, ça n’a donc pas été évident pour lui de se replacer au pied de la bosse. À ce niveau-là, la moindre petite erreur se paye cash dans le final. Il a sans doute gaspillé un peu de trop de cartouches au préalable et il n’a pas pu rivaliser dans la dernière côte. Au final, on est quand même déçus de notre journée. On s’attendait à mieux ».

Romain Seigle a coupé la ligne à 53 secondes du vainqueur Joao Almeida, en 33ème position. La donne est désormais simple pour l’équipe. « On va maintenant viser les étapes, concluait Frédéric. Il peut potentiellement y avoir des arrivées groupées mercredi, vendredi et dimanche pour Jake. Sinon, on jouera sur Attila et Romain. Demain, le début de course est difficile et le parcours fait 226 bornes, mais il y a quand même une belle possibilité de sprint ».

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