Sur le territoire suisse voisin, « La Conti » Groupama-FDJ a vendredi pris part au Grand Prix du canton d’Argovie. Face à un plateau de qualité, les hommes de Jérôme Gannat n’ont pu batailler pour un résultat probant à Leuggern, après 174 kilomètres. Ils ont en revanche pu juger du niveau supérieur de leurs propres yeux.

C’est à deux heures et demie de son quartier général de Besançon que « La Conti » avait rendez-vous, vendredi, pour le Grand prix du canton d’Argovie, quatrième épreuve de classe 1 de son calendrier 2024. Elle y retrouvait notamment quelques écuries en chemin pour le Tour de Suisse. « C’était sans doute la première fois que La Conti participait à une course avec un tel plateau de coureurs, soutenait Jérôme Gannat. L’objectif était de prendre l’échappée, de sorte à pouvoir anticiper les coups de force dans les derniers tours. On pensait d’ailleurs avoir réussi notre coup car neuf coureurs sont sortis au départ et on en avait deux avec Joshua et Fabian. Il n’y avait pas d’équipe WorldTour devant, on s’est dit que c’était bon, ça a pris 20 secondes, mais c’est finalement revenu au bout d’une dizaine de kilomètres. C’est alors reparti aussitôt avec six coureurs et on n’était pas dedans ».

« Ça reste une bonne expérience », Jérôme Gannat

La situation de course s’est ainsi stabilisée avant le premier des sept tours du circuit comprenant la montée par paliers de Rotberg (7,1 km à 3,7%). L’échappée a effectué cinq boucles en tête, mais le peloton a opéré la jonction dès l’entrée dans les cinquante derniers kilomètres. « Au fil des tours, la montée s’est faite de plus en plus vite, expliquait Jérôme. On a perdu Lewis et Ronan à la mi-course, car pas encore complètement remis de leur intoxication alimentaire subie sur la Ronde de l’Oise. Puis, il y a eu une grosse accélération dans l’avant-dernier tour, il ne restait plus que 45 coureurs devant et on n’était pas présent. Quand on voit les coureurs dans ce premier peloton, on se dit que c’est presque normal, même si on espère toujours mieux. On avait notamment misé Thibaud aujourd’hui. Malheureusement, il était vraiment dans une mauvaise journée, et il nous en a informé à l’oreillette ».

Après une dernière heure de course très mouvementée, Maxim Van Gils a ravi la victoire alors que Colin Savioz (48e) a terminé parmi les premiers du second peloton, à plus de six minutes. « On savait qu’il allait être difficile d’être parmi les 30-40 qui se jouerait la gagne, mais si tout le monde avait eu un niveau de forme un peu supérieur, ça aurait été possible, assurait Jérôme. Il n’y a pas beaucoup de mecs d’équipes continentales devant au classement. La stratégie de course n’était pas si compliquée. La difficulté avec ce niveau est de se placer avant les gros coups de bourre. Si tu es 40-50e, tu es déjà bien placé dans le peloton… Pour les jeunes, ça reste une bonne expérience, une bonne course d’apprentissage et une occasion de comparer les niveaux. Ils n’ont que 19-20 ans, mais pour évoluer au niveau supérieur, il leur faut encore passer un cap ».   

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