C’est une étape de fous que les coureurs du Tour d’Italie ont produite aujourd’hui dans l’étape Chiavari – La Spezia. Une échappée de 28 coureurs dans laquelle Arnaud Courteille avait pris place a affolé les compteurs et pour finir, les hommes forts se sont offerts une première explication. Alexandre Geniez, pointant à la 14e place, pouvait être satisfait de sa journée.

Cette étape était courte mais les visages, à l’arrivée, trahissaient la violence du débat pendant près de quatre heures sur un parcours exigeant, mis à profit par le grand espoir italien Davide Formolo (Cannondale-Garmin) pour remporter la première victoire de sa carrière.

« Formolo a été le dernier survivant d’une échappée partie en deux vagues dès le départ, explique Martial Gayant, Arnaud Courteille en a fait partie et il ne s’est pas contenté d’être devant. Le peloton a nettement accéléré au contrôle de ravitaillement après avoir compté dix minutes de retard et Arnaud a bien résisté. Il a été repris au sommet du col précédant le premier passage sur la ligne d’arrivée à La Spezia et a servi d’appui à Alexandre Geniez. Lui avait été replacé avant le col del Termine par Anthony Roux qui a parfaitement tenu son rôle. Juste avant que la bagarre n’éclate vraiment. »

Une attaque d’Aru (Astana) a en effet fait exploser le peloton mais Alexandre a conservé sa place dans un groupe d’une vingtaine de coureurs reprenant tour à tour les échappés hormis Formolo. Finalement, le leader de l’équipe FDJ a lâché prise à onze kilomètres de l’arrivée, dans la côte de Biassa, mais a franchi la ligne à 41 secondes seulement du groupe Aru. Il est dix-septième du classement général mais est le quatrième gros leader d’équipe au classement.

« Oui, assure Martial, Alex a fait une bonne opération parce qu’il y a eu de sacrés écarts. L’équipe a bien fonctionné. Le matin, nous avions eu un bon briefing qui avait soudé les hommes. Autour d’Alex, chaque jour il faut un équipier déterminant. Aujourd’hui Anthony l’a été. Demain, ce sera lui ou un autre. Kevin Réza, par exemple, qui vit des journées difficiles mais qui va se refaire. La bonne nouvelle aussi est que Jussi Veikkanen va de mieux en mieux. Je dois dire que si on roule comme ça pendant trois semaines, je ne pense pas que les coureurs seront nombreux à Milan. »

Mercredi, la cinquième étape est courte de nouveau et promet une nouvelle empoignade dans l’ascension finale de l’Abetone. Le Giro n’y est pas allé depuis l’an 2000.

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