Tadej Pogacar avait décidé de ne rien laisser aux échappés ce samedi, vers Prati di Tivo. Cela s’est traduit par une étape au rythme très soutenu, et à une bataille pour la victoire entre les coureurs du classement général. Au sommet de l’ascension finale, le maillot rose s’est emparé de son troisième succès sur l’épreuve. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ lorgne quant à elle la neuvième étape vers Naples dimanche.

Pour la première fois depuis le départ de Turin, une journée à plus de 3500 mètres de dénivelé se profilait au-devant des coureurs ce samedi sur la route du Giro. Avant de rallier Prati di Tivo au bout de 152 kilomètres, deux ascensions répertoriées étaient toutefois à franchir, dont la très exigeante Forca Capistrello après vingt bornes. C’est ici-même que le peloton a implosé et qu’une échappée de quatorze hommes est parvenue à s’extraire au terme d’un gros forcing. « Il y a eu un départ rapide et on n’a pas une équipe de grimpeurs, tranchait Frédéric Guesdon. On s’est accrochés, puis dans ce genre d’étape, on espère surtout que les gars ne soient pas dans un mauvais jour et qu’ils ne se retrouvent pas tous seuls. Il faut simplement réussir à prendre un groupe, ne pas se démoraliser, et donner le maximum jusqu’à l’arrivée ». Malgré la formation de l’échappée, le peloton n’a pas relâché l’étreinte, n’octroyant jamais à Julian Alaphilippe, Romain Bardet & co plus de deux minutes trente d’avance. Le rythme n’a jamais faibli et le peloton ne s’est donc jamais recomposé entièrement.

« Le groupe est en forme et vit bien », Frédéric Guesdon

Les derniers rescapés de l’échappée ont rendu les armes dans la montée finale, puis un sprint entre les favoris a jugé de la victoire. Pour la troisième fois dans ce Tour d’Italie, Tadej Pogacar a raflé la mise. L’ensemble des coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a rejoint le sommet de Prati di Tivo dans les temps impartis, et avec l’esprit déjà tourné à dimanche et cette neuvième étape en direction de Naples. « C’est une étape plate dans sa première partie, puis les cinquante derniers kilomètres sont beaucoup plus techniques et casse-pattes, concluait Frédéric. Dans un sens, ça nous convient sans doute mieux. Même si les gars ont terminé loin dans le classement aujourd’hui, le groupe est en forme, il vit bien, et il sait aussi pourquoi il est là. Ils savent que l’étape de demain est importante, et on va tout donner pour aller chercher le meilleur résultat ». La dernière bosse, longue de 3km à 4,5% de moyenne, sera franchie sept kilomètres avant l’arrivée dans la cité portuaire.

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