Au terme de trois jours de course en Belgique, la « Conti » Groupama-FDJ a mis un terme au Flanders Tomorrow Tour de la meilleure des manières ce samedi. À l’issue d’une demi-étape en ligne vers Handzame, Jensen Plowright a parfaitement conclu le travail de ses coéquipiers pour arracher, au sprint, sa troisième victoire de l’année. Il s’agit du vingt-deuxième succès de la formation bisontine en 2022.
Pour sa seconde année d’existence, le Flanders Tomorrow Tour proposait un parcours très semblable à celui de 2021. Ainsi, c’est par une étape autour de Poperinge et avec la double ascension du Mont Kemmel que tout a débuté jeudi. Dans cet acte d’ouverture, une dizaine d’hommes sortie dans le final est parvenue à prendre à défaut le peloton, et notamment Jensen Plowright, vainqueur du sprint pour la treizième place. « On a été piégés et on a dû rouler, mais le groupe était parti dans le Mont Kemmel, il y avait donc des hommes forts, introduisait Jérôme Gannat. C’était compliqué de rentrer. On était un peu en-dessous physiquement le premier jour ». Le lendemain en revanche, lorsque des mouvements se sont initiés dans le final, Laurence Pithie puis Jensen Plowright ont tour à tour sauté dans le bon wagon. À cinq kilomètres de la ligne, les deux Océaniens figuraient dans un groupe de dix-huit hommes et tout semblait bien embarqué. « Jensen était de loin le plus rapide du groupe de tête, assurait Jérôme. Malheureusement, Laurence a chuté, il était en quatrième position, et les trois devant lui sont partis. Sans cette chute, il n’y a pas photo : Jensen gagnait ». Au lieu de ça, l’Australien a cette fois dû se contenter de la quatrième place, sur les talons du trio de tête. Samedi, enfin, deux demi-étapes étaient au programme du peloton avec un chrono de 12,7 kilomètres de bon matin. Eddy Le Huitouze a pris la neuvième place, alors que Enzo Paleni (14e), Laurence Pithie (15e) et Rait Ärm (17e) intégraient le top-20. « C’est une performance d’ensemble correcte, mais Eddy ou Enzo préfèrent généralement quand c’est plus long », pointait Jérôme.
Le dernier acte, promis aux sprinteurs samedi après-midi, ne devait aucunement bouleverser le classement général dominé par Lars Boven (Jumbo-Visma). « On savait, contrairement aux autres jours, que l’équipe Jumbo-Visma allait contrôler la course vu que le général était bien établi, avançait Jérôme. De notre côté, la consigne avait été donnée de n’intervenir que dans le dernier tour et de préparer au mieux le sprint pour Jensen. C’est ce qui a été fait, puisqu’ils ont pris en main à sept bornes. Il n’y avait pas vraiment besoin de le faire avant. Ça a été vraiment bien emmené. Eddy et Enzo devaient rouler dans les trois derniers kilomètres et le plus important était de garder Rait et Laurence le plus frais possible pour ne pas se faire enfermer, car c’était un sprint en ligne droite sur les deux derniers kilomètres ». « On est partis avec un plan, celui de prendre les rênes dans le dernier tour, mais c’était super tendu car tout le monde était frais et qu’il avait aussi commencé à pleuvoir, reprenait Jensen Plowright. On a néanmoins réussi à tous se porter à l’avant au bon moment, et je suis super content d’avoir pu finir ce beau boulot. Les garçons ont tout fait parfaitement et on a assuré dans le final ! Je n’aurais pas pu conclure de meilleure manière ».
De près d’une longueur, le sprinteur australien s’est donc adjugé l’étape de clôture, et par la même occasion, son troisième et dernier succès avec la « Conti » avant de retourner au pays. « Jensen n’était pas forcément prévu initialement, mais on l’avait ajouté car c’est une course qui lui convient très bien, indiquait Jérôme. On a voulu se concentrer sur la victoire, et ça en fait donc une de plus pour l’équipe. C’est très important. C’est aussi un beau cadeau mutuel d’au revoir puisque Jensen évoluera dans une autre équipe en 2023. Je pense qu’il aurait pu en gagner beaucoup plus que trois, mais c’est déjà mieux que l’an passé. On a passé une bonne saison avec lui. C’était un peu une découverte. On savait qu’il avait du potentiel au sprint, qu’il avait aussi les qualités pour emmener, et le collectif de l’équipe lui a permis d’obtenir les victoires qu’il n’a pas eues par le passé. Il a aussi eu une bonne entente avec Paul pour se partager les sprints en fonction des étapes ». La Conti, pour sa part, est repartie de Belgique avec son vingt-deuxième bouquet de l’année. « On n’avait plus gagné sur nos cinq derniers jours de course, souriait Jérôme en conclusion. Il y a aussi eu la chute de Laurence, et on s’est dit qu’on était peut-être dans une mauvaise spirale, mais cette mauvaise spirale a été courte ! »
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