Le 11 septembre dernier, de l’autre côté de l’Atlantique, Anthony Roux a mis un terme à quinze ans de bons et loyaux services auprès de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Passé professionnel en 2008, le Lorrain de 35 ans a toujours demeuré fidèle à la formation des frères Madiot, à qui il a entre autres choses apporté un titre de champion de France et une victoire d’étape à la Vuelta. Capitaine de route exemplaire, il a cette année décidé de fermer un chapitre de sa vie pour en ouvrir un nouveau. Un petit mois après son départ des pelotons, il s’est confié en longueur.

Anthony, comment te sens-tu quelques semaines après avoir mis un terme à ta carrière ?

Je le vis super bien. Je ne le vis pas comme une fin, mais comme une continuité. J’ai maintenant la tête à autre chose. Les courses de vélo, c’est derrière moi. Cela faisait un moment que c’était acté mentalement. La réflexion a été longue et mûrie. Ce n’est pas une décision prise à la va-vite. Depuis que c’était acté, je n’avais qu’une envie : participer à mes dernières courses et passer à autre chose. J’avais fait le tour, je n’arrivais plus à m’investir à fond sur les courses. En terminer, c’était juste une logique pure et simple. Je suis content d’en être là aujourd’hui, mais j’ai toujours envie de faire du sport. Je voulais arrêter la compétition cycliste, mais je ne suis aucunement dégoûté du sport. Au contraire, c’est encore ce qui me donne envie de me lever le matin.

« Les courses ne me correspondaient plus »

Comment as-tu vécu ce dernier séjour en tant que coureur pro ?

Je voulais finir sur les courses canadiennes car je sais l’ambiance qui y règne. Par rapport au programme qui m’était proposé, c’est la seule date qui avait de l’importance pour moi. Je ne me voyais pas finir à Isbergues ou à Chauny. Je n’ai aucun lien avec ces courses-là. J’ai beaucoup plus d’histoires et d’amour pour Québec et Montréal. J’espérais simplement qu’il ne pleuve pas pour pouvoir en profiter à fond. Le temps a été très bon, voire chaud. C’étaient des circonstances parfaites. Sportivement, étant donné que je n’avais pas beaucoup couru depuis ma chute en avril, j’ai vraiment galéré. Mais je me suis accroché pour profiter des derniers instants et ne pas regretter plus tard. Le week-end était très fatigant et dès le soir du Grand Prix de Montréal, j’étais mort. J’ai eu une grosse décompression mentale, comme si quinze années professionnelles s’étaient écroulées sur mon dos d’un coup. Je me suis même endormi avant d’aller au resto. Le samedi, j’ai reçu un beau cadeau de ma famille qui m’a envoyé une lettre à Montréal. Elle était accompagnée d’un QR Code qui renvoyait vers une vidéo dans laquelle une cinquantaine de membres de ma famille avait un petit mot pour moi. Je ne vais pas cacher qu’une boîte de Kleenex est partie. C’était très intense et émouvant. Ils me suivent depuis tout petit, ils sont toujours venus me voir sur les courses. Je sais l’importance qu’ils ont eu pour moi. J’ai hâte de les revoir pour tous les remercier autour d’un bon repas.

As-tu retracé le fil de ta carrière sur le trajet du retour ?

Non. J’avais déjà tourné la page, il fallait juste finir à une date précise. J’avais aussi hâte de partir sur de nouvelles choses et d’ouvrir une autre page. J’ai zéro regret, donc c’est plus facile à accepter. Je n’avais plus la force mentale de faire des courses de haut-niveau. Quand tu sais que tu n’as plus ta place, que tu prends de moins en moins de plaisir, tu as finalement hâte que ça se termine. Les courses ne me correspondaient plus. Je ne m’y retrouvais plus.

Quand cette réflexion a-t-elle débuté ? 

Ça trottait dans ma tête depuis environ un an. Je veux aussi entreprendre des projets le plus vite possible, et ça t’amène à te dire qu’il est peut-être temps d’arrêter pour faire quelque chose dont tu as envie. Pour moi, le souci c’étaient les chutes. Je n’en ai certes pas eu beaucoup, mais à chaque fois, ça a été relativement sérieux. Ça remet en question la prise de risques que tu es prêt à accepter en course, et à y penser, je n’en avais plus envie. J’abordais les courses en me disant « il ne faut pas que tu tombes ». C’est la meilleure manière de prendre les courses à l’envers. Aujourd’hui, il faut prendre des risques pour être coureur cycliste, et je n’avais plus envie de le faire. Le physique était là, l’entraînement se passait super bien, j’ai toujours eu envie de prendre mon vélo, mais la course cycliste et la manière de courir ne me plaisaient plus. Je n’étais plus amoureux de ça, et il était donc plus simple d’arrêter. Je n’étais pas un gros frotteur de prime abord, j’étais plus sur la défensive. Or je l’étais de plus en plus alors que le peloton l’était de moins en moins. Nos chemins se sont progressivement éloignés.

« J’ai appris de mes chutes »

Cela n’avait plus rien à voir avec le cyclisme de tes débuts ?

Il est clair que c’était complètement différent dans mes premières années. Je pense d’ailleurs avoir eu la chance de connaître des années qui me correspondaient. Je n’aurais pas performé si ça n’avait pas été le cas. D’autres n’ont pas la chance d’être en corrélation avec le style de course en vogue à leur époque. Personnellement, j’ai surtout noté un changement après le Covid. Au début, ça me surprenait, et après réflexion, je me suis demandé si c’est ce que je recherchais. J’ai vite trouvé ma réponse.

Ta décision n’a donc rien à voir avec les sacrifices inhérents au cyclisme professionnel ?

Absolument pas, j’ai toujours aimé les sacrifices, et encore maintenant. C’est ma mentalité. Tous les gens qui me connaissent dans le milieu le diront. J’ai toujours fait les choses dans la difficulté. Ce ne sont pas les sorties de deux heures qui me font rêver, mais celles de 7-8 heures super longues, super dures et avec pleins de cols, même si je ne suis pas grimpeur. J’adore la souffrance dans le sport. Ce n’est pas la raison de mon arrêt. J’aime faire les choses à 100%. À la maison, si je dois nettoyer, je ne fais pas que la cuisine, je fais toute la maison. C’est pareil dans le vélo.

Les chutes ont donc une place prépondérante dans ta décision.

Oui, mais paradoxalement, je n’ai jamais regretté mes chutes, car elles m’ont à chaque fois amené à prendre de bonnes décisions. On dit qu’on apprend de ses erreurs. J’ai aussi appris de mes chutes. Je sais que ma carrière aurait pu être différente sans, mais les 2-3 grosses chutes que j’ai subies ont également agi comme des déclics, tant dans ma carrière que dans ma vie personnelle. En 2011, je me suis cassé deux vertèbres et je ne suis pas passé loin du fauteuil. J’ai mis beaucoup de temps à revenir à mon niveau, mais j’ai eu du temps pour réfléchir. J’ai dit à ma femme que c’était peut-être le moment de faire un gamin, qu’il fallait profiter de la vie, et pas que du vélo. Ces dernières années, j’ai subi d’autres chutes douloureuses qui m’ont fait réaliser que je n’étais plus à quelques années près. Je me suis dit : « si tu n’y arrives plus, ne force pas les choses ». Tout au long de ma carrière, les chutes m’ont fait prendre de bonnes décisions.

« Je pense être allé au bout des choses »

Il n’y a pas une pointe d’amertume ?

Je ne retiens vraiment pas de négatif, seulement du positif. Le vélo m’a vraiment fait évoluer. J’ai 35 ans, mais j’en ai peut-être 50 dans ma tête. Si je n’avais pas fait de vélo, j’en aurais peut-être 20 aujourd’hui. J’ai appris tellement de choses, pris tellement d’expérience. Le sport de haut-niveau te fait vivre des trucs à part, des choses exceptionnelles. Tu ne peux qu’évoluer dans cet environnement. J’ai tout connu. J’ai gagné de belles courses, qui m’ont fait vivre des sensations de joie et d’émotion extrêmes. Dans mes chutes, j’ai frôlé des choses très inquiétantes et qui auraient pu être plus graves, mais ça a aussi forgé l’homme que je suis. J’ai rencontré plein de personnes au sein et en dehors de l’équipe qui m’ont fait apprendre des choses, sur la vie en général. Sans le vélo, je n’aurais jamais eu tout ça. C’était génial. Je suis fier et content d’avoir fait toutes ces années chez les pros.

Sur le plan sportif, quel regard portes-tu sur ta carrière ?

Compte tenu de ce qui m’est arrivé (plusieurs problèmes de santé notamment liés à des chutes, ndlr), compte tenu du mental qui est le mien, je pense avoir fait tout ce que je pouvais. J’aurais pu faire mieux, mais sans chutes et avec un mental différent. Je pense être allé au bout des choses, et c’est la raison pour laquelle je suis satisfait. Je ne suis pas un coureur du niveau de Thibaut Pinot, je n’aurais pas pu faire des trucs de fous. Mais je ne suis pas un mauvais non plus. J’ai réussi à faire des performances à haut-niveau, à gagner des courses, à aller chercher un titre de champion de France, une étape sur la Vuelta. Je suis très satisfait de ça, et je n’ai aucun regret. Tu as toujours des envies de faire plus, mais j’ai atteint ce qu’il m’était possible d’atteindre.

De quoi es-tu le plus fier en regardant dans le rétroviseur ?

Le championnat de France est mon dernier grand bonheur. J’ai gagné une étape sur la Vuelta, mais j’étais très jeune, et je voyais les choses différemment. La particularité de mon titre de champion de France, c’est d’avoir connu le podium dans ma deuxième année chez les pros et d’être passé tout près beaucoup de fois. Ça a été une délivrance, tout simplement. Ce qui était beau dans ce titre, ce n’était pas la performance en soi, mais davantage le processus et le chemin. J’ai toujours tout fait pour être présent au rendez-vous, mais ça n’avait jamais marché. Alors le jour où ça marche, au bout de dix tentatives, c’est une sensation énorme. Au niveau émotif, je n’ai pas connu de choses comparables dans ma vie sportive.

« Le titre de champion de France n’est pas tombé du jour au lendemain »

Ton regard sur ta carrière changerait du tout au tout sans ce titre ?

Je pense que ma perception aurait été complètement différente, car c’est quelque chose que j’ai toujours recherché. Dès les catégories Cadets et Espoirs, j’ai connu le podium. Très tôt chez les pros, j’ai eu de belles performances et j’ai toujours été présent. À chaque fois que j’étais dans le peloton et que je voyais le mec avec le maillot de champion de France, ça me donnait tellement envie. Un mec qui gagne une étape du Tour, ça ne se voit plus en août. La chance qu’on a dans le vélo, c’est de porter le maillot pendant 365 jours, y compris à l’entraînement. C’est grand, c’est un rêve. Tu gardes les liserés toute ta carrière sur les bras. Ça reste. Si je n’avais pas eu ça, j’aurais eu un gros regret. Ce n’est pas tombé du jour au lendemain, et c’est pour ça que ça a une importance particulière pour moi. Ça aurait aussi pu ne pas arriver. Quand tu termines sur le podium du championnat, tu es dégoûté. Puis quand tu reviens en course et que tu vois le mec avec le maillot, ça t’affecte, tu le jalouses un peu, mais ça te donne l’envie de repartir au travail et d’aller le chercher. C’était à peu près ma pensée tous les ans.

Tu t’es senti en paix après ce titre ?

Je pense que j’ai eu une carrière différente après. J’ai continué sur ma lancée sur San Sebastian (3e) puis sur le Tour du Limousin, où j’ai réussi à gagner avec. J’ai fait une très bonne saison, mais 2019 n’a ensuite pas été pareil alors que je n’avais rien changé. Je pense que j’ai eu un gros acquis, rempli un grand accomplissement, et sans pour autant me reposer là-dessus, je pense que mes motivations étaient différentes ensuite. Je n’avais peut-être plus cette grande quête. J’ai toujours rêvé de gagner sur les trois Grands Tours, c’est ce qui continuait de m’animer dans un coin de ma tête. Je pensais être capable de le faire. Finalement, je me suis peu à peu aperçu que je n’avais plus forcément le niveau pour, et que les Grands Tours avaient changé. Les échappées n’allaient plus souvent au bout, et celles qui se jouaient la victoire étaient constituées de grands champions. Il n’y a plus trop de places pour les coureurs intermédiaires.

Quelle serait ta plus grande performance au sens purement sportif ?

Il n’y en a pas qu’une je pense, mais si on parle de performance sportive, cela induit aussi qu’il y a le gratin mondial. Ça ne peut donc être que sur des courses WorldTour, et personnellement c’est sur la Clasica San Sebastian et le Grand Prix de Québec que j’ai performé. Ces deux podiums restent pour moi des grosses performances. Sur la Vuelta, c’était une échappée, et ce n’est pas quelque chose que j’avais préparé. Pour San Sebastian et Québec, en revanche, je faisais des mois de sacrifices. Ces deux résultats sont significatifs pour moi, aussi car je pense être assez lucide. Après quelques années, j’ai réalisé que je n’étais pas capable de gagner Liège-Bastogne-Liège, que les Flandriennes n’étaient pas faites pour moi ou que le Tour de Lombardie était trop dur. Ces classiques intermédiaires correspondaient plus au coureur que j’étais. Même si ces courses sont secondaires pour certains, ça reste du WorldTour. Même si ce ne sont pas des Monuments, la startlist est pratiquement la même. J’ai été assez intelligent pour connaître mes limites, et je ne me suis pas enflammé à penser que j’étais capable de faire podium à Liège. En revanche, je savais que ma manière de passer les bosses et de faire des sprints en fin de course pouvaient me permettre de faire un résultat sur ces courses-là. Et je l’ai prouvé.

« Les moments durs avec Thibaut ont toujours été très difficiles »

Après les bons souvenirs, les pires ?

Les chutes ne m’ont pas tant marqué, d’autant que j’en ai toujours retiré du positif. Il y a évidemment les journées galères sur le vélo quand il neige, quand il pleut, mais on les oublie vite. Au final, les choses qui m’ont vraiment affectées sont liées à Thibaut. C’est un très grand ami que j’ai rencontré sur le vélo, mais il m’a fait vivre des moments extrêmes. Il y a évidemment beaucoup de choses positives, mais son abandon l’avant-dernier jour sur le Giro reste vraiment gravé en moi. Je me souviens beaucoup de cette étape, qui était très longue, et très dure à vivre. Quand il abandonne sur le Tour également, c’était super dur de finir. On a beaucoup pleuré avec William durant toute l’étape. J’ai toujours eu un gros investissement pour Thibaut, j’ai mis beaucoup d’amour sur le vélo pour lui. Alors, les moments négatifs, je les ai aussi vécus à 100%, et les moments durs avec lui ont toujours été très difficiles. J’ai toujours ressorti du positif des moments durs personnels. En revanche, ce n’est pas vrai pour ceux avec Thibaut, car je me disais qu’il ne méritait surtout pas ça. Cette injustice rend ces souvenirs douloureux, mais ça a aussi renforcé les choses qu’on a vécues ensemble et la proximité que nous avons aujourd’hui.

En parlant de proximité, tu as passé l’ensemble de tes quinze années professionnelles dans la structure Groupama-FDJ.

J’ai même commencé avec la Fondation Française des Jeux quand j’étais Espoirs. J’ai toujours eu un pied dans cette équipe, en devenant stagiaire puis en passant professionnel. À chaque fois que l’occasion s’est présentée de partir, j’ai toujours décidé de rester. Quand j’avais besoin que l’équipe soit là pour moi, elle a toujours décidé de me garder. Ça a été une logique. Tu peux toujours te dire « est-ce que j’aurais dû partir, changer d’air ? ». J’ai eu cette réflexion, même si je n’en avais pas franchement l’envie car je suis quelqu’un qui a besoin d’assurances, de repères, et c’est aussi pourquoi je suis toujours resté dans l’équipe. Au final, je suis content d’avoir fait quinze ans dans la même boutique avec des gens qui ont été là pour moi et qui m’ont aussi appris beaucoup de choses sur moi et sur la vie en général. C’étaient quinze années assez pleines.

L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs, donc ?

J’avais besoin de savoir où je mettais les pieds. Je pense que je craignais aussi l’inconnu. Changer d’équipe sans savoir où j’allais alors que ça se passait bien avec l’équipe, c’est l’une des raisons qui m’a amené à ne jamais partir. Je ne suis pas quelqu’un qui aime prendre des risques. Or, partir l’aurait été, du point de vue de l’entraînement, de l’environnement, du matériel, choses qui sont super importantes pour moi. Ne pas avoir de garanties, ça a toujours été une barrière pour moi. Je suis quelqu’un pour qui le rapport humain a aussi toujours été important. J’avais besoin de potes dans l’équipe, comme Arthur [Vichot], Thibaut [Pinot], ou comme Julien [Pinot], qui a été là pour moi pendant dix ans. C’est une épaule sur laquelle je me suis toujours reposé. Julien est l’une des raisons qui m’a fait rester dans l’équipe. Ça vaut aussi pour Jacky Maillot, qui m’a beaucoup aidé durant ma carrière. J’avais besoin d’eux, et c’est pour ça que j’ai toujours prolongé. En 2020, ça a d’ailleurs été très dur d’attendre de l’équipe une réponse que j’ai eu mi-novembre. J’en ai souffert, je ne le cache pas. Néanmoins, ça m’a fait réfléchir sur ce que je voulais et ça m’a notamment conduit à prendre la décision d’arrêter cette année. C’est pourquoi je ne retiens que le positif. Si je décide d’arrêter, c’est parce que de mon côté, je ne veux plus faire de courses de vélo.

« Je me donne deux ans pour savoir jusqu’où je peux aller »

Mais tu as toujours soif de compétition, et notamment de triathlon Ironman.

Ça vient de mes années d’adolescent. Quand j’ai fait sports études à Nancy, j’étais au Pôle Espoir Cyclisme, et il y avait aussi un Pôle Espoir Triathlon. Tous les potes que je me suis fait à cette époque, et que j’ai encore maintenant, sont des triathlètes. J’ai toujours suivi le triathlon, et tous les hivers, je m’entraînais aussi un peu à la course à pied et à la natation. Je me suis toujours dit que dès la fin de ma carrière, il fallait que je profite de ma forme physique pour me faire plaisir sur du triathlon longue distance. C’est une continuité. C’est pour cela qu’il était important de choisir le bon moment pour arrêter, et le choisir assez tôt pour assurer la transition. Depuis avril-mai, j’avais presque plus envie d’aller nager et courir que d’aller rouler. C’était maintenant ou jamais. Je me donne deux ans pour savoir jusqu’où je peux aller. Je fais un saut complet dans l’inconnu car je ne viens pas de ce milieu. Je ne m’enflamme pas, mais j’ai l’envie et le plaisir. J’ai fait des sacrifices pendant quinze ans, mais là, ce ne sont pas des sacrifices. Ajouter de la course à pied et de la natation à 20-25 heures de vélo par semaine, c’est pour moi du plaisir total. Je veux faire les choses à 100%, même si je ne serai pas professionnel. Le petit rêve serait d’aller à Hawaï, mais est-ce que je serai capable de me qualifier et de tout mettre en place financièrement pour ? On verra le moment venu, mais c’est la course qui me fait le plus rêver.

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1 commentaire

lagard

lagard

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Le 7 octobre 2022 à 18:40

Je souhaite une totale réussite pour la suite à Anthony ROUX ,merci à lui pour le travail dans l’équipe Groupama-FDJ.
Bravo à toute l’équipe pour la saison 2022.