Le leader de l’équipe FDJ a atteint son objectif en remportant sa première victoire cette saison. Il l’a fait dans le contre la montre du Critérium International, prenant du même coup le maillot jaune. De quoi être très confiant avant la troisième étape dimanche disputée au sommet du col de l’Ospédale qu’il connaît bien.
Thibaut, quand tu disais vouloir ouvrir ton compteur de victoires au Critérium International, tu pensais au contre la montre ?
Un peu quand même…Parce que j’avais pris la quatrième place sur ce même parcours l’an dernier, je savais qu’il me correspondait bien. Je progresse sans cesse dans cet exercice, j’ai un nouveau vélo. Voilà, j’étais confiant !
Et tu bas de six secondes ton temps de l’an dernier puisque tu gagnes dans le même temps que Felline l’an dernier ?
Oui, les conditions étaient peut-être différentes. C’est vrai je suis dans le même temps que le vainqueur de 2015 et je l’ai fait au prix d’un dernier kilomètre en faux-plat montant où je pense n’être jamais allé aussi loin dans la douleur de toute ma carrière.
C’est ta première victoire en chrono chez les pros. Tu en avais gagné chez les jeunes ?
Je pensais que non mais mon frère m’a dit que j’avais gagné le contre la montre du Tour d’Ardèche juniors. Je ne m’en souvenais pas…
Comment envisages-tu l’étape de l’Ospedale demain ?
Je suis libéré parce que j’ai déjà gagné. Parce que je porte le maillot jaune. Je suis confiant parce que j’ai de bonnes jambes et avec l’équipe que j’ai en plus… Si je suis battu demain c’est qu’il y a simplement plus fort que moi !
Qui vas-tu le plus surveiller ?
Tout d’abord le collectif ag2r-La Mondiale avec Péraud, Latour et Vuillermoz. Et Coppel. Et Arnold (Jeannesson) qui marche bien. Et même Pierre Rolland, même s’il est un peu plus loin au général. De toute façon, ça va ensemble, si je veux gagner le Critérium International, je dois gagner l’étape de l’Ospédale parce qu’entre Péraud, Coppel et moi il y a cinq secondes seulement. Et puis il y a les bonifs… S’il n’y en avait pas, je serais peut-être un peu plus tranquille.
Qu’as-tu fait depuis Tirreno-Adriatico ?
J’ai bien travaillé dans les Vosges avec une séance spécifique de contre la montre pendant une heure mercredi en intensité.
C’est toujours une question un peu bateau mais comment te sens-tu par rapport à l’an dernier à la même époque ?
Je ne pense pas être moins bien qu’en mars 2015, j’étais déjà bien il y a un. La seule inconnue est que je vais faire un premier vrai test dans un col demain. En Algarve c’était des ascensions pour puncheurs et à Tirreno-Adriatico, l’étape de montagne a été annulée. Au Pays-Basque, ma prochaine course, ce sera de nouveau des côtes pour puncheurs mais j’aime beaucoup cette course.
La victoire d’Arnaud Démare dans Milan-San Remo te retire un peu de pression ?
C’est un succès énorme dans une des cinq grandes classiques et ça arrive en début de saison en plus. Cette année, nous avons déjà sept victoires, l’an dernier à cette même époque, nous attendions toujours la première. D’ailleurs dans l’Ospedale, je savais que toute l’équipe attendait que je gagne. Disons qu’après la victoire dans Milan-San Remo, si on atteint nos objectifs dans le Tour de France, on pourra dire que l’équipe FDJ a fait une très belle saison.
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