Son échappée de la veille lui a visiblement fait grand bien. Ce mardi, lors de la quatrième étape du Tour de Wallonie, Jake Stewart est parvenu à s’accrocher au maigre peloton qui a franchi la dernière difficulté du jour, située à moins de dix kilomètres de l’arrivée. Un quatuor a finalement résisté à la meute, permettant à Davide Ballerini de ravir la victoire. Le Britannique de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a pour sa part livré un solide sprint pour décrocher la septième position du jour. De bon augure avant une étape pour flahutes mercredi. 

C’est une nouvelle journée vallonnée qui se profilait pour les coureurs en Wallonie ce mardi. De Durbuy à Couvin, sur plus de 200 kilomètres, l’enchaînement des bosses portait le dénivelé positif du jour à plus de 3000 mètres. Après avoir lancé des hommes à l’avant lors des première et troisième étapes, la Groupama-FDJ avait opté pour un autre plan d’attaque ce mardi. C’est ainsi que six hommes se sont extirpés dès les premiers hectomètres : Kenneth Vanbilsen (Cofidis), Cameron Wurf (INEOS Grenadiers), José Joaquin Rojas (Movistar), Davide Ballerini (QuickStep Alpha Vinyl), Rui Oliveira (UAE Team Emirates) et Thijs Aerts (Baloise Trek Lions). « Hier, on était clairement déçus d’être passés à côté d’une belle occasion, et c’est ce qu’on s’est dit au briefing ce matin, confiait Sébastien Joly. On souhaitait donc vraiment revenir dans le match aujourd’hui. Il y a eu une échappée dès le départ, Intermarché-Wanty Gobert a mis un gros coup de vis dans un premier temps, mais ils se sont ensuite relevés et l’écart a augmenté de nouveau ». Aucunement mise en danger par les hommes de tête, la formation du leader Robert Stannard a ainsi laissé l’avantage atteindre les sept minutes après la mi-course. À 80 kilomètres du but, la Groupama-FDJ s’est donc portée en tête de peloton et a dès lors mené la chasse avec le soutien d’une autre équipe. 

« Jake est déjà à un très bon niveau », Sébastien Joly

« Comme on avait envisagé de faire l’arrivée avec Jake, on a fait rouler Anthony, relatait Sébastien. Il est en reprise, et ça lui fait du bien de mettre de bouts droits devant le peloton. Ça lui permet de se rassurer et il marchait d’ailleurs déjà très bien. Il a vraiment fait un gros boulot, donc coup de chapeau à lui. Ça nous a aussi permis d’être bien focalisés sur la course. On a pris nos responsabilités, ce qui est important pour la confiance. Le reste de l’équipe a été beaucoup plus collectif aujourd’hui, et c’est ce qu’on voulait ». Grâce au travail de l’ancien champion de France et d’une poignée d’autres coureurs, l’écart s’est donc réduit au fil des kilomètres. Le Lorrain s’est finalement écarté à une quinzaine de kilomètres lorsque le peloton a passé la surmultiplié en approche de la dernière difficulté du jour. Les fuyards l’ont entamé avec une petite minute d’avance et les favoris du classement général y ont bataillé dès les premières pentes. Bien positionné au pied, Jake Stewart a cédé un peu de terrain au plus dur de l’ascension mais s’est bien accroché en deuxième rideau. Il a ainsi pu établir la jonction avec le groupe des favoris à environ cinq kilomètres du but, au moment de redescendre vers la ligne d’arrivée. Toutefois, trois rescapés de l’échappée ainsi qu’un autre homme ont pu résister de justesse à ce qu’il restait du paquet, et Davide Ballerini s’est alors imposé. 
Dans la foulée, Jake Stewart est parvenu à faire sa place dans l’emballage pour signer la septième place du jour. « Il termine troisième du sprint du peloton, où il n’y avait plus grand monde car la dernière montée a été vraiment dure, pointait Sébastien. Ça prouve qu’il est déjà à un très bon niveau. Il a simplement eu du mal le premier jour, ce qui peut s’entendre, mais il est vraiment bien physiquement depuis ». Avec ce septième top-10 de la saison, le jeune Britannique a aussi pris confiance avant un dernier acte particulièrement attendu. « C’est une bonne journée, et il y a surtout une journée demain qui nous convient bien avec les pavés, concluait Sébastien. On a une bonne équipe de Classiques ici, avec des coureurs comme Fabian, Tobias, Ramon, Jake ou Lewis. On sent qu’ils sont contents d’arriver sur les pavés et on va essayer de bien s’illustrer demain ». Tout au long des 215 kilomètres à avaler vers Chapelle-lez-Herlaimont mercredi, huit secteurs seront à franchir, dont le dernier à une dizaine de kilomètres du but.

Aucun commentaire