Autour de Jake Stewart, c’est une très jeune équipe Groupama-FDJ qui a joué son va-tout sur le Grand Prix d’Isbergues ce dimanche. Le Britannique était d’ailleurs bien parti pour obtenir un joli résultat dans le Pas-de-Calais, mais il a été gêné dans sa mise en action vers la ligne d’arrivée et a finalement dû se contenter de la onzième place.

Quelques heures avant que le Tour de France n’arrive à son terme sur les Champs Elysées, le Grand Prix d’Isbergues était au programme de l’équipe dans le Nord de la France, avec un très jeune groupe sous la houlette de Martial Gayant. « Six de mes sept garçons avaient une petite étoile sur la liste des engagés, le signe de la jeunesse », glissait le directeur sportif de l’équipe. De jeunes coureurs, mais de vraies ambitions néanmoins ce dimanche, malgré un tracé pas franchement propice à une course de mouvements. « Ce n’était pas un parcours difficile, confirmait Martial. Ce n’est pas un terrain de jeu où l’on peut vraiment poser son empreinte. Il n’y avait pas de vent et le scénario attendu était bien un sprint massif, compte tenu aussi du plateau. Au briefing, on avait ciblé 2-3 équipes à surveiller. Ensuite, la course est partie relativement vite et ça a plutôt mal commencé pour nous puisque Ziga [Jerman] a chuté après 14 kilomètres ». Le Slovène s’est relevé et a réussi à rentrer quinze bornes plus loin, malheureusement quelque peu abîmé. Entre-temps, une échappée de quatre hommes s’est formée et la Groupama-FDJ parvenait à y introduire son Suisse Fabian Lienhard.

« Content et fier de ce groupe », Martial Gayant

« Ils ont pris 2’30, sauf qu’après une cinquantaine kilomètres, Fabian a subi une crevaison, relatait encore Martial. Il s’est fait dépanner par la moto assistance, mais quand il est reparti, il avait perdu plus d’une minute. Je lui ai alors demandé de se relever ». Dès lors, les plans ont quelque peu évolué pour l’équipe. « Derrière on s’est reposés sur des équipes qui roulaient comme Arkéa-Samsic ou Total-Direct Energie, expliquait Martial. On savait que l’arrivée au sprint était difficilement évitable, mais ça ne nous dérangeait pas. On a gardé nos cartouches et on avait Jake pour ce scénario précis. On avait un cap et on avait l’élément pour peser sur ce dernier kilomètre ». Comme attendu, après une chasse maitrisée, le peloton a réintégré tous les échappés du jour, mais aussi quelques audacieux qui ont tenté de se faire la malle sur le circuit final. Et l’emballage annoncé a bel et bien pu se produire. « Jake a été bien très emmené par Fabian, il était très bien placé, assurait Martial. C’était un sprint assez houleux, comme d’habitude, et il y a malheureusement eu une petite vague dans le final. Pour l’éviter, Jake a déchaussé. Il a tout perdu à cet instant. La réussite dans les 300 derniers mètres n’était pas avec nous mais le modèle était bon, et il y avait de l’envie ».

Finalement onzième sur la ligne, Jake Stewart n’a donc pu conclure le travail collectif par un résultat probant, mais Martial Gayant retenait essentiellement du positif de cette journée de course. « Le travail de nos coureurs dans le final a été à la hauteur de ce qui leur était demandé, concluait-il. Je suis content et fier de ce groupe. J’adore travailler avec des garçons qui sont à l’écoute. Nous n’avons certes pas gagné mais chaque course demeure un apprentissage, surtout pour eux. On aurait pu espérer mieux, mais le meilleur viendra, avec le travail. Dans l’entreprise et l’investissement, en tout cas, il n’y rien à redire. C’était très bien ».

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