En dépit d’un dénivelé positif loin d’être anecdotique (2000 mètres), les sprinteurs étaient bel et bien en terrain conquis ce dimanche dans le département du Nord, à Fourmies. Sur le Grand Prix éponyme, la victoire n’a pas échappé à un spécialiste de la dernière ligne droite depuis 2012, et cette série avait toutes les raisons de se poursuivre à l’occasion de la 92ème édition. D’autant plus lorsque l’échappée du jour s’est développée autour de seulement cinq coureurs, que le peloton n’a eu aucun mal à maîtriser. À l’entrée sur le circuit final de Fourmies, long de 10,5 kilomètres et à couvrir six fois, les fuyards ne disposaient d’ailleurs que de deux minutes d’avance. « Une fois sur le circuit, la pluie a un peu tendu les choses, précisait Stéphane Goubert. La dernière heure a tout de même été un peu nerveuse et il y a eu quelques chutes, que nous avons pu éviter ». À l’entrée dans le dernier tour, trois rescapés de l’échappée comptaient encore un avantage de vingt secondes, mais le dernier d’entre eux a rendu les armes à trois bornes de la ligne. Deux hommes ont tenté de tromper la vigilance du peloton sans grand succès, et le sprint s’est alors mis en place de manière assez désordonnée.

« Il faut continuer à regarder devant », Stéphane Goubert

« Le sprint est très particulier à Fourmies, avec une approche en descente, expliquait Stéphane. Dans le final, le groupe s’est divisé en deux et s’est donc un peu perdu. Les gars ont voulu faire l’effort pour étirer le peloton et fluidifier le sprint, mais ça a ensuite manqué à Paul qui s’est retrouvé un peu isolé ». Le sprinteur tricolore a tout de même pu se rapprocher de la tête du paquet à environ 600 mètres de la ligne, mais a par la suite été gêné ou bloqué à plusieurs reprises. « Quand tu n’es pas tout devant, il est très compliqué de trouver l’ouverture, ajoutait Stéphane. On ne l’était pas, et c’est pourquoi Paul n’a pas pu faire le sprint qu’on, et surtout qu’il souhaitait ». S’il a pu se dégager à environ 100 mètres de la ligne, Paul Penhoët est toutefois parti de trop loin pour accrocher mieux qu’une treizième place. « On est déçus car on était venu chercher quelque chose de bien, concluait Stéphane. On voulait faire les choses mieux que ça. Ça n’a pas fonctionné, mais c’est ainsi. Il faut continuer à regarder devant, bien débriefer et éventuellement faire différemment la prochaine fois. Un sprint est toujours un peu aléatoire, mais c’est d’autant plus le cas à Fourmies ».  

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