C’est une « grande boucle » qui constituait ce samedi le premier acte du Tour de France 2025. Depuis Lille, le peloton se dirigeait d’abord du côté de Lens, avant de remonter vers Cassel et son célèbre mont, puis de revenir dans la préfecture du Nord, au terme d’un parcours de 185 kilomètres. Un parcours relativement simple sur le papier, mais qui s’est très vite avéré propice à une tension de tous les instants. Bien qu’une échappée de cinq hommes se soit dégagée dès le kilomètre 0, le peloton est devenu nerveux après tout juste une trentaine de bornes, et ce stress ambiant ne l’a dès lors quasiment jamais quitté. L’échappée matinale a été neutralisée avant même l’entrée dans les cent derniers kilomètres, Paul Penhoët (7e) s’est pris au jeu du sprint intermédiaire, puis un duo de fuyards s’est recomposé à l’avant. « Dès le début, j’avais des sensations un peu bizarres avec tout ce boucan, souriait Paul, néophyte sur le Tour. Ça faisait même mal à la tête ! On a l’impression d’être dans un tunnel, en voiture, avec les fenêtres ouvertes. C’est vraiment impressionnant, mais jour après jour, je vais m’y habituer ». À l’approche de la mi-course, les premières chutes sont intervenues dans le peloton, tout comme les premières tentatives de bordures après le passage de Cassel.

Cette fois-ci, tout est rentré dans l’ordre, mais le peloton a continué d’évoluer sous haute tension dans les deux dernières heures de course. Vigilants, les coureurs de la Groupama-FDJ se sont replacés à une vingtaine de kilomètres du but. Or, quelques instants plus tard, une scission s’est opérée dans le paquet, et Clément Russo, Cyril Barthe et Paul Penhoët se sont retrouvés dans le bon wagon. « On avait bien identifié cet endroit, mais je dois vraiment remercier Cyril qui a été indispensable, confiait Paul. Il m’a vraiment placé au bon moment sur le pont d’autoroute, puis on a fait une très grosse relance, et ça nous a permis d’être là avec Clément. C’était idéal et je peux vraiment remercier les gars ». « Il y avait moins de quarante mecs devant, on en avait trois et je pense qu’on en aurait eu quatre si Lewis n’avait pas eu son problème mécanique peu avant », se félicitait Benoît Vaugrenard. Le premier peloton a peu à peu pris ses distances avec le second, notamment grâce à la formation de Jasper Philipsen, presque au complet à l’avant. Le trio de la Groupama-FDJ a dès lors parfaitement accompagné le mouvement, et pu envisager un résultat du fait d’un avantage supérieur à trente secondes à dix bornes du terme. L’écart s’est stabilisé dans le final, et c’est donc un sprint en peloton réduit qui s’est dessiné pour l’octroi de la victoire d’étape et du premier maillot jaune.

Dans le dernier kilomètre, la Groupama-FDJ a tenté de s’organiser autour de Paul Penhoët, sans toutefois pouvoir réciter la partition souhaitée. « On était trois, on avait bien manœuvré, relatait Clément. Malheureusement, on n’a pas trouvé l’ouverture dans le sprint. Je voulais remonter Paul sur la droite, je n’ai pas pu passer, et je l’ai vu remonter à gauche dans le vent. Il a ensuite un peu buté car il a dû lancer de loin ». Paul Penhoët a finalement hérité de la septième place sur la ligne tandis que son acolyte a terminé à sa hauteur, mais un rang plus haut. « Je pense qu’il y avait vraiment moyen de faire mieux que ça, surtout qu’on était trois, affirmait Paul. Ça reste une première journée de Grand Tour, il faut aussi trouver les automatismes, d’autant que c’est complètement différent des autres courses auxquelles j’ai l’habitude de participer. À titre personnel, je suis un peu déçu à chaud, mais ça reste une bonne entame et ça permet de lancer une très bonne dynamique dans l’équipe ». « Je pense qu’on méritait mieux et qu’on pouvait faire mieux, mais le positif est qu’on était devant, qu’on était forts, et c’est de bonne augure pour la suite, complétait Clément. Il y aura d’autres opportunités ». Benoît Vaugrenard tirait lui aussi un bilan plutôt positif de cette ouverture nordiste : « C’est une bonne entame, et même si on espère toujours mieux, on est dans le match. Il y a des réglages à faire mais c’est toujours mieux pour la confiance de commencer de cette manière. On fera mieux demain ».Dimanche, le peloton prendra la direction de Boulogne-sur-Mer, où le classement général devrait encore davantage s’éclaircir. « Il y a trois côtes dans le final, et ce sera probablement une course entre les puncheurs et les coureurs du classement général, ponctuait Benoît. Romain constituera notre meilleure chance ».

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