C’est une entrée en matière des plus explosives qui a sonné le départ du Tour de Wallonie ce samedi. Alors que la Grande Boucle touche à sa fin, une partie de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ participe ainsi à l’épreuve belge qui franchissait le Mur de Huy à deux reprises pour son acte d’ouverture. Fabian Lienhard s’est bien mis en jambes grâce à une longue échappée, tout en s’emparant du maillot des sprints intermédiaires, tandis que Lars van den Berg a été le premier coureur à rallier l’arrivée, juste en dehors du top-20 (23e).

À l’occasion de la toute première étape du Tour de Wallonie, qui constituait ce samedi un retour à la compétition pour la quasi-intégralité des coureurs, c’est un Monument de la région qui était au menu du peloton. Sur un terrain particulièrement accidenté dans son final, le Mur de Huy était en effet à franchir à deux reprises, d’abord à 35 kilomètres du but, puis en tant que juge de paix. Sans grand favori au sein de son effectif pour la bataille finale, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ avait pris le parti d’anticiper. « Étant donné que c’était une première étape, on avait demandé aux gars d’aller dans l’échappée, introduisait Sébastien Joly. Même s’il y avait de grosses équipes pour contrôler, il peut toujours y avoir un coup de Trafalgar. Il est donc toujours préférable d’être dedans. C’est ce que Fabian [Lienhard] a très bien fait, et c’est la bonne nouvelle du jour. Il était important de se remettre dans la course d’emblée et d’être immédiatement actif ». Après dix petits kilomètres, le coureur Suisse s’est donc projeté à l’avant en compagnie de quatre autres hommes : Johan Jacobs (Movistar), Casper Pedersen (DSM), Maxime Chevalier (B&B Hotels-KTM) et Lennert Teugels (Tarteletto-Isorex). En tête, les fuyards n’ont toutefois jamais pu bénéficier d’un avantage franchement supérieur aux trois minutes. Fabian Lienhard, pour sa part, s’est en chemin octroyé les deux sprints intermédiaires au programme du jour.

« On sent que les mecs sont motivés », Sébastien Joly

Après environ 130 kilomètres, le quintet échappé s’est présenté au pied de la première ascension du Mur de Huy avec à peine une minute d’avance. La bagarre a ainsi commencé au sein du peloton, où une première sélection s’est opérée avant que tous les attaquants ne soient récupérés à l’approche des dix derniers kilomètres. « On s’est organisés autour de Lars [van den Berg], reprenait Sébastien. Il revient bien à la suite de sa chute en début d’année. Ça allait déjà de mieux en mieux en Occitanie. Il a bien récupéré et s’est bien préparé en altitude, comme beaucoup de l’équipe alignée ici. On sent que les mecs sont motivés pour cette deuxième partie de saison ». Déposé au pied de la montée finale par ses coéquipiers, le jeune Néerlandais s’est battu dans les pentes abruptes du Mur pour finalement obtenir la vingt-troisième place, à 49 secondes du champion du monde Julian Alaphilippe. « Dans une arrivée comme Huy, les champions se sont exprimés, disait Sébastien. Lars a limité. Il espérait être mieux mais c’est déjà bien pour une première. On est déjà concentrés sur l’étape de demain, qui devrait mieux lui convenir. Ce sera un peu le même type de parcours, très vallonné. C’est d’ailleurs un Tour de Wallonie relativement difficile par rapport aux autres années, et il y a aussi un beau plateau. Quant aux autres coureurs, ils ont tous fait un bout de boulot à un moment ou un autre. De façon générale, c’était une entrée en matière correcte ». Et Fabian a lui pu monter sur le podium protocolaire pour enfiler le maillot des sprints intermédiaires.