Etape 6, Brest – Mûr-de-Bretagne (181 km)

Et maintenant, trois étapes très importantes !

La première partie du Tour de France a pris fin jeudi à Mûr-de-Bretagne au terme d’une étape nerveuse gagnée par l’Irlandais Dan Martin (UAE-Team Emirates) et marquée par une nouvelle lutte serrée pour le maillot jaune conservé par Van Avermaet (BMC). Arthur Vichot a fini à quelques secondes du premier groupe de costauds mais l’équipe Groupama-FDJ a d’ores et déjà la tête aux trois prochains jours, très importants pour elle.

Une échappée de cinq coureurs, Gaudien et Grellier (Wanty-Groupe Gobert), Pichon (Fortuneo-Samsic), Smith (Wanty-Groupe Gobert) et Turgis (Cofidis), a pris jusqu’à 7 minutes d’avance mais un gros coup d’accélérateur de l’équipe Quick Step Floors dans la lande des Monts d’Arrée a réduit les chances des attaquants à 80 kilomètres de l’arrivée.

Dans ce premier coup de bordures du Tour, Arnaud Démare et cinq de ses équipiers ont été piégés mais le groupe de quarante coureurs dans lequel ils figuraient a réussi à gommer un retard supérieur à une minute.

« Arthur n’était sans doute pas assez bien placé au pied mais est resté au contact » T.Bricaud

« Six coureurs piégés, cela fait beaucoup, dit Thierry Bricaud. Il n’y avait pas  de quoi s’affoler trop mais ça ne sentait pas bon. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre. Pour nous il n’y a rien d’exceptionnel à relever. Dans la montée finale de Mûr-de-Bretagne, il y a eu une grosse explication et j’ai vu des favoris marquer le pas. Arthur n’était sans doute pas assez bien placé au pied mais est resté au contact…  »

Non loin de lui, David Gaudu se défend bien et doit attendre la montagne avec impatience. Rudy Molard, pour sa part, n’a vraiment pas de chance.

« Cela fait quand même beaucoup pour Rudy en moins d’une semaine. » 

« A 26 kilomètres de l’arrivée, explique le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, il a été pris dans une chute. Il a été tamponné et son vélo était hors d’usage. C’est arrivé à un moment où ça cassait de partout, c’était impossible qu’il puisse revoir le peloton. Cela fait quand même beaucoup pour lui en moins d’une semaine. »

Personne, ni le staff, ni les coureurs ne se satisfont du déroulement de ces premières étapes et tout le monde est bien conscient de l’importance des trois jours à venir. Deux sprints massifs sont prévus à Chartres et à Amiens avant de vivre une étape de pavés dimanche entre Arras et Roubaix.

« Oui, insiste Yvon Madiot, ce sont trois jours importants pour nous sur un terrain de jeu qui nous convient. Arnaud Démare est bien mais n’a pu s’exprimer qu’une seule fois à La Roche-sur-Yon. Il a besoin de faire un vrai sprint. Demain tout le monde sera autour de lui. Les six premiers jours ont été un peu compliqués. Nous en avons trois à venir pour faire notre beurre ! »

Par Gilles Le Roc’h

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