Olivier Le Gac, champion du monde juniors sur route en 2010, est professionnel au sein de l’équipe FDJ.fr depuis le 1er août. A 21 ans, il incarne l’avenir de son équipe passée maître dans l’art de former de jeunes champions. Issu de la Fondation FDJ, il évoque son début de carrière et ses perspectives.

Olivier, on ne va pas faire un premier bilan mais quel est ton sentiment après deux mois dans le peloton professionnel ?

Je suis content de mes débuts. Ce n’est pas rien d’entrer dans une telle équipe et j’ai cru comprendre que le staff et mes équipiers sont contents de moi. C’est ce que je souhaitais.

Même si tu as été stagiaire en fin de saison dernière, quelle est la grande différence entre ce que tu vis chez les pros et ce que tu vivais chez les  »amateurs’’ ?

Principalement de me dire que c’est mon métier. Avant, c’était un passe-temps. Je suis allé à l’école jusqu’en mai 2014. Avant le roulais et j’allais à l’école, désormais je roule et je me repose. Et j’en profite pour faire aussi ce que j’aime, voir mes copains, lire, cuisiner. La différence est aussi dans la façon de courir. la sratégie de course est changeante et ça roule fort par périodes. Quand ça met en route, ça va vraiment vite mais en ayant été stagiaire il y a un an, je savais ce qui m’attendait. En revanche, je n’ai pas encore disputé de courses World Tour mais au niveau du rythme il n’y a pas une grande différence entre les classes 1 et les classes 2. Depuis le mois d’août, j’ai fait le boulot et j’ai déjà beaucoup appris en deux mois.

Quoi par exemple ?

J’ai commencé dans le Tour de l’Ain où je devais protéger Kenny Elissonde. Puis j’ai fait des courses avec Arnaud Démare, c’était plus nerveux. Je n’avais jamais eu l’occasion de travailler pour un leader mais depuis le premier jour et dans chaque course, je sais ce qu’on attend de moi.

Physiquement tu te situes mieux ?

Oui, je sais que j’ai beaucoup de travail. Je suis passé en entretien individuel la semaine dernière avec les directeurs sportifs et les entraîneurs et je ne m’inquiète pas, je suis dans une équipe où je vais me sentir bien et où je vais avoir les moyens de progresser. Je vais être suivi par David Han, qui a rejoint l’équipe de Frédéric Grappe après avoir été entraîneur et directeur sportif du VC Toucy et je sais aussi que je vais profiter de la compétence de Julien Pinot et des autres. De toute façon, depuis mon entrée à La Fondation, grâce à laquelle j’ai fait des stages avec l’équipe professionnelle, je voulais passer pro. Depuis que Marc Madiot m’a appelé il y a un an et demi pour me le proposer en me laissant la possibilité d’obtenir ma licence en STAPS, je n’ai pas réfléchi. C’était cette équipe et pas une autre.

Comment envisages-tu la saison 2015 ?

Je ne me connais pas complètement et je vais découvrir les courses. Je ne suis pas un pur sprinteur, je ne suis pas un pur grimpeur, mais je suis complet. Je vais peut-être me révéler dans un domaine mais je prends du plaisir sur tous les terrains. J’aime bien les courses comme le Grand Prix de Wallonie et j’imagine que les classiques ardennaises peuvent me convenir. Je vais découvrir le haut niveau, j’ai envie de me tester sur tous les terrains même si je n’ai pas eu souvent l’occasion de grimper des cols, faisant partie du club brestois BIC 2000.

Marc Madiot dit que tu seras plus à l’aise dans le peloton professionnel que dans celui des amateurs où tu étais marqué depuis ton titre mondial ?

Beaucoup de coureurs me l’ont dit … Je me rends compte en effet que j’étais beaucoup marqué en Bretagne et au niveau national et je pense que désormais je ne suis pas attendu. OK je m’appelle Le Gac, j’ai été champion du monde, mais je viens d’arriver et mon unique objectif est de travailler pour mes leaders. Et je suis content d’évoluer avec des jeunes que je connais, j’ai par exemple beaucoup couru avec Pierre-Henri Lecuisinier quand il était à Vendée U et moi au BIC. J’habite à Plouvien, tout près de chez Laurent Pichon et pas loin d’autres bons coureurs comme Florian Guillou de Bretagne-Séché et Maxime Cam qui sera son équipier.

Quel est ton programme de fin de saison ?

Je vais disputer le Tour de Vendée dimanche. Après je ne sais pas encore si je vais faire Paris-Bourges et Paris-Tours ou le Tour de Pékin. J’aimerais bien aller en Chine parce que ce sera la dernière édition. Après, je vais partir en vacances deux semaines à La Réunion chez un oncle et j’espère bien y voir mon équipier Lorenzo Manzin.

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