À l’occasion de sa troisième édition ce mardi, le Mont Ventoux Dénivelé Challenges proposait pour la première fois une double ascension complète du Géant de Provence. Lors du premier passage, Antoine Duchesne ouvrait encore la route grâce à son échappée matinale. Dans la seconde montée, Lars van den Berg s’est lui accroché pour signer une honorable 25e place au sommet, où Miguel Angel Lopez a triomphé.

À chaque année qui passe, les organisateurs du Mont Ventoux Dénivelé Challenges voient plus grand. Après une seule ascension du Mont Chauve en 2019, pour la première édition, une deuxième montée du Géant de Provence, jusqu’au Chalet Reynard, avait été implantée la saison dernière. Cette année, il fallait en revanche rejoindre le sommet à deux reprises. La première ascension s’effectuait depuis Sault tandis que la seconde démarrait de Bédoin. Au moment d’affronter les près de 4500 mètres de dénivelé au programme du jour, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ présentait l’un des trois effectifs les plus jeunes de l’édition. « On avait d’abord un gros noyau de coureurs présents sur le Giro avec Lars [van den Berg], Antoine [Duchesne], Simon [Guglielmi] et Romain [Seigle], introduisait Sébastien Joly. Le bon point est qu’ils avaient bien récupéré. On accueillait aussi deux rookies de la Conti, Lorenzo [Germani] et Enzo [Paleni]. C’est toujours sympa d’avoir des jeunes avec nous. Il faut se rendre compte qu’ils étaient encore juniors l’an passé. Pour eux, c’était forcément une expérience particulière. Enfin, Anthony Roux faisait sa reprise. Après une grosse blessure, il était très heureux de pouvoir reprendre la compétition avec nous, et on était aussi très heureux de le retrouver ».

« C’était intéressant pour Lars d’avoir des responsabilités », Sébastien Joly

Au départ de Vaison-la-Romaine, il paraissait toutefois clair que la Groupama-FDJ ne présentait pas de favori pour la victoire du jour. « Sportivement, il y avait aussi de gros collectifs avec notamment Movistar et AG2R-Citroën, poursuivait Sébastien. Par conséquent, le but pour nous était de prendre l’échappée, et c’est ce qu’Antoine a très bien fait. Il était quasiment sur ses anciennes routes d’entraînement, il connaissait le parcours par coeur et ça nous permettait d’avoir un gars à l’avant ». Sorti après une quinzaine de bornes, le groupe de fuite a cumulé jusqu’à cinq minutes d’avance sur le peloton, où les coéquipiers de Miguel Angel Lopez et Enric Mas ont dicté le tempo d’emblée. Dans la première ascension du Mont Ventoux, depuis Sault, l’échappée s’est disloquée et Antoine Duchesne a été contraint de laisser filer ses compagnons de route. À l’approche du sommet, il a alors été récupéré par le peloton, qui a par la suite effectué une grosse descente pour rejoindre Bédoin et la deuxième montée du Géant de Provence. Bien présent dans la première partie du peloton au pied, Lars van den Berg a pu suivre l’accélération dans les contreforts de l’ascension avant de prendre son rythme et de laisser les favoris s’expliquer.

« On faisait la course sur Lars, qui était notre meilleur élément pour la montagne compte tenu de ce qu’on avait vu sur le Giro, indiquait Sébastien. Il est jeune, mais c’était intéressant pour lui d’avoir des responsabilités et une équipe autour de lui. Les gars ont été bien présents et ont bien bossé pour lui. Maintenant, quand on fait deux fois le Ventoux, ça se fait évidemment à la pédale. Il n’empêche, Lars s’est bien battu. Il a géré la deuxième ascension à sa main et ne s’est jamais relâché ». Le jeune Néerlandais, ancien pensionnaire de la Conti, s’est ainsi octroyé la vingt-cinquième place au sommet, alors que Miguel Angel Lopez s’était offert une victoire implacable quelques minutes plus tôt. « La place est anecdotique, mais l’investissement de chacun pour lui, et son investissement personnel dans la montée sont intéressants, complétait Sébastien. Cela nous a aussi permis d’avoir un fil rouge. Par ailleurs, Anthony est notre deuxième coureur à l’arrivée et on sent qu’il a bien travaillé après sa blessure. Il va désormais enchaîner sur la Route d’Occitanie et on voit qu’il est prêt physiquement. C’était forcément un peu difficile aujourd’hui, surtout pour une reprise, mais ça va dans le bon sens. Au final, on a passé une bonne journée ».

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