À l’instar de la première étape, le deuxième acte du Critérium du Dauphiné n’a pas vu les favoris se découvrir vers La Chaise-Dieu ce lundi. Sur un parcours casse-pattes, il a toutefois fallu assurer l’essentiel, comme la veille. À l’arrivée, Julian Alaphilippe a ainsi réglé le sprint du peloton, au sein duquel est bien arrivé David Gaudu, en compagnie de trois équipiers. Le Breton figure désormais au dix-neuvième rang du général alors qu’un scénario plus ou moins similaire est attendu demain au Coteau.

Bis repetita. Pour la deuxième journée consécutive, une vraie empoignade s’est rapidement dessinée ce lundi sur les routes du Critérium du Dauphiné. Presque piégé par Rune Herregodts dimanche, le peloton a été contraint de se mettre à la planche de bonne heure lors de la deuxième étape, après avoir laissé filer une solide échappée de sept hommes à la suite d’un départ rapide en montée. Victor Campenaerts (Lotto-Dstny), Nans Peters (AG2R Citroën), Kenny Elissonde (Trek-Segafredo), Pierre Latour (TotalEnergies), Jonas Gregaard (Uno-X Pro Cycling), Andrea Piccolo (EF Education-EasyPost) et Donavan Grondin (Arkéa-Samsic) ont donc ouvert la brèche après vingt bornes âprement disputées, mais les formations Jumbo-Visma et Soudal-Quick Step ont très vite pris les rênes et maintenu l’écart sous les deux minutes, conscientes du danger représenté par les attaquants du jour. Ainsi, dès le premier passage sur la ligne à La Chaise-Dieu, à 70 kilomètres du but, le groupe de tête ne jouissait déjà plus que d’une minute de marge. Les coureurs se sont alors élancés pour deux tours d’un circuit exigeant, avec la côte des Guêtes (1 km à 7,5%) comme difficulté majeure. « C’était encore une journée difficile, avec un rythme soutenu tout du long, témoignait Reuben Thompson. Mon travail aujourd’hui était de nous garder en bonne position avant d’arriver sur le circuit et d’aider de toutes les manières possibles. Vu que je me sentais vraiment bien, j’ai pu aider à maintenir l’équipe devant beaucoup plus loin dans le final ».

« Un honneur de rouler pour David », Reuben Thompson

À l’avant, l’échappée s’est progressivement désagrégée, et dans le dernier tour, Victor Campenaerts et Kenny Elissonde ont poussé l’aventure jusque dans la côte des Guêtes. Le duo a été repris à environ dix bornes du terme, puis c’est Tobias Bayer qui a tenté de tromper la vigilance du peloton. Si ce dernier s’était rétréci en raison du tempo élevé, il demeurait encore bien assez fourni pour mener la chasse en vue d’un sprint final. Plusieurs formations se sont donc mises à l’œuvre tandis que David Gaudu, entouré de ses coéquipiers, gardait sa place dans la partie haute du paquet. En raison du final en faux-plat montant, les puncheurs ont eu raison des sprinteurs et Julian Alaphilippe s’est imposé sur la ligne. David Gaudu a terminé dans le même temps, en 29ème position. « C’était une étape rouleau-compresseur, expliquait plus tard Philippe Mauduit. Jumbo-Visma a maintenu l’échappée a porté de fusil car Elissonde était placé au général. Nos garçons étaient eux bien regroupés autour de David et ils ont assuré la mission qui était la leur ». Ce lundi soir, le coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a fait son entrée dans le top-20 du général, en dix-neuvième position, à dix secondes du maillot jaune toujours porté par Christophe Laporte. Reuben Thompson a lui terminé à deux minutes de son leader, mais avec la satisfaction du devoir accompli. « C’est un honneur de rouler pour David, confiait-il. C’est aussi super d’avoir Lada et d’autres pour me guider. J’étais un peu incertain quant à ma forme après avoir fait une grosse coupure après la Romandie, mais je me sens plutôt bien et je pense que ces huit jours de course difficiles vont me permettre de bien progresser ».

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