Bis repetita pour David Gaudu. À l’occasion de la deuxième arrivée au sommet de Jebel Hafeet cette semaine, le Breton a de nouveau hérité de la quatrième place, confortant ainsi cette même position au classement général à deux étapes du terme de l’UAE Tour. Toutefois, contrairement à mardi, le grimpeur de 23 ans a été en mesure d’espérer la victoire d’étape jusqu’au bout du fait d’un scénario de course moins débridé. Il a finalement cédé à 100 mètres de la ligne, lors du sprint remporté par Tadej Pogacar.

« Nos coureurs ont essayé de faire vaciller le classement général » Sébastien Joly

Comme lors de la troisième étape, c’est une véritable course de côte qui se profilait ce jeudi en direction de Jebel Hafeet. Il y avait néanmoins cette fois-ci vingt kilomètres de moins à parcourir avant d’aborder le pied de l’ascension finale. Ils ont été cinq à se glisser dans l’échappée pour tenter leur va-tout : Larry Warbasse (AG2R-La Mondiale), James Knox (Deceuninck-Quick Step), Tosh Van der Sande (Lotto-Soudal), Cristian Scaroni (Gazprom-Rusvelo), Andrea Garosio (Vini Zabù-KTM). Le peloton n’a de son côté pas cherché à museler complètement ce quintette, qui a alors compté jusqu’à sept minutes d’avance. En revanche, à plusieurs reprises, la tension est montée d’un cran en raison du risque de bordures.

« Dans la plaine, le vent était un peu plus fort que les jours précédents, confiait Sébastien Joly. Surtout, il y avait plusieurs endroits un peu stratégiques. Nos coureurs étaient vraiment très concentrés et solidaires autour de David pour tenter de faire basculer les choses. Ils ont saisi chaque opportunité à 100% pour essayer de faire vaciller le classement général, mais le vent n’était pas assez fort. En plus de cela, le fait que les routes soient très larges et les bas-côtés assez propres permettait à la plupart des coureurs de s’abriter. Finalement, ça a souvent tendu mais rarement cassé. Cela n’a pas fait les dégâts escomptés mais ça a quand même fatigué pas mal de monde et ça nous a permis d’arriver dans de bonnes conditions au pied de la dernière ascension. »

« Quand on donne le maximum, on ne peut pas avoir de regrets » David Gaudu

Une ascension que l’échappée, Knox en tête, a entamée avec 1’30 d’avance sur le peloton où la formation UAE Team Emirates s’est rapidement mise en route pour Tadej Pogacar. « Comme avant-hier, l’équipe a parfaitement placé David au pied de la bosse, se félicitait Sébastien. Ensuite, c’est monté différemment que lors de la troisième étape. On a eu une belle explication de la part des leaders. Il y a eu un gros tempo mais il n’y a pas eu la grosse attaque de Yates, ça s’est fait plus naturellement. Sur le sommet, les quatre meilleurs se sont retrouvés ensemble et David décroche dans les derniers hectomètres ». « J’ai donné le maximum, assurait l’intéressé, quatrième sur la ligne. Dans le sprint, j’étais cuit, je n’avais plus rien. Mais quand on donne tout comme je l’ai fait, on ne peut pas avoir de regrets. On est satisfait de la journée, on a su faire ce qu’on avait dit au briefing, on a essayé de mettre en route plusieurs fois même si ça n’a pas marché ».

Devancé par Tadej Pogacar, Alexey Lutsenko et Adam Yates, le Breton pointe désormais à 1’48 du Britannique, leader du classement général, et quinze secondes du Kazakh, troisième. « Même si on peut espérer certaines choses avec le vent annoncé demain, ça risque d’être assez compliqué pour le podium final, ajoutait Sébastien. D’autant plus qu’on va évidemment se concentrer sur le sprint outre la protection de David ». « J’ai une équipe de Flandriens avec moi, complétait David, donc je n’ai pas peur du vent ! Et si on peut faire de belles choses demain, on va évidemment essayer ».

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