Course cadenassée à Québec

Ce vendredi, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a comme de coutume débuté son séjour canadien avec le Grand Prix de Québec. Le champion de France Valentin Madouas s’est montré particulièrement vigilant dans le dernier tour de l’épreuve, mais n’a pu éviter une arrivée groupée au terme d’une course très contrôlée. Arnaud De Lie a alors réglé l’emballage et Quentin Pacher a coupé la ligne en 25^e place. Dimanche, le Grand Prix de Montréal devrait être bien plus débridé sur un circuit plus exigeant.

Le peloton savait très exactement où il mettait les pieds vendredi, pour l’ouverture des Grand Prix cyclistes canadiens, à Québec. Le traditionnel circuit de 12,6 kilomètres dans la ville francophone, avec les courtes côtes de la Montagne et des Glacis ainsi qu’un dernier kilomètre en légère montée, était donc de mise. Au total, il fallait avaler un peu plus de 200 kilomètres et près de 2500 mètres de dénivelé. « On avait deux options au départ, Valentin et Jake, présentait Sébastien Joly. On imaginait également une course de mouvements en raison de la pluie. Finalement, et par chance car c’est toujours plus agréable d’avoir des conditions clémentes sur un circuit comme celui-ci, il n’a pas plu. En revanche, techniquement, ça a donné un GP de Québec traditionnel. Les équipes avec des coureurs rapides au sprint ont bien joué le coup alors qu’avec la pluie, on aurait pu imaginer une course beaucoup plus offensive ». Quatre coureurs sortis à peine dix kilomètres ont donc mené la course pendant plus de trois heures sans jamais menacer le peloton : Mathias Vacek, Mauri Vansevenant, David Lozano et Gianmarco Garofoli. Leur tentative a pris fin à plus de quarante kilomètres du terme, soit à plus de trois tours de l’arrivée, et le peloton s’est alors davantage tendu. Malheureusement, c’est sans Jake Stewart que la Groupama-FDJ a attaqué la dernière heure de course, en raison d’une chute du Britannique.

« Le principal, c’est que nos gars marchent bien », Sébastien Joly

Reuben Thompson s’est pour sa part chargé de suivre quelques mouvements, mais le peloton est finalement demeuré très compact. Quelques offensives ont été observées, mais jamais le trou n’a été fait. « C’était une course qui allait se décider dans le final, il fallait donc courir à l’économie toute la journée et vraiment attendre les derniers tours pour faire la différence, indiquait Valentin. On savait que des sprinteurs pouvaient passer, il fallait donc essayer d’anticiper tout en attendant le dernier moment. Malheureusement, on n’a pas forcément trouvé l’ouverture ». Parfaitement placé dans la dernière boucle par Lars van den Berg et Kevin Geniets, le champion de France a suivi les plus costauds dans les ultimes côtes, mais là encore, le paquet n’a pas complètement explosé. À l’entrée dans le dernier kilomètre, une cinquantaine d’hommes étaient encore présents, et tout s’est décidé dans le sprint final. Arnaud De Lie a écrasé la concurrence, et Quentin Pacher a été le premier homme de la Groupama-FDJ à franchir la ligne, en 25^e position. « Vu la physionomie de la course, on ne pouvait pas faire beaucoup mieux, expliquait Sébastien. En plus, on a perdu Jake, qui était notre meilleure carte au sprint. Les gars se sont bien placés, ils étaient bien dans le match, tous ont bien travaillé chacun leur poste, mais quand on voit l’arrivée, c’était quand même difficile de tirer son épingle du jeu sans homme rapide ».

Valentin Madouas, tout juste vainqueur de la Bretagne Classic, a également terminé dans le premier peloton. « On a essayé de donner le maximum dans le sprint final mais on était un petit peu trop loin et on s’est fait avoir par une vague qui nous a bloqués, disait le Brestois. On a donné le maximum donc il n’y a pas de regrets. Les jambes étaient bonnes et je pense que beaucoup de coureurs de l’équipe se sont rassurés. Toute l’équipe a bien travaillé toute la journée et je pense qu’on va faire un beau Grand Prix de Montréal ». « Ça nous a mis dans de bonnes conditions pour Montréal, confirmait Sébastien. Le principal, c’est que nos gars marchent bien. Valentin se sent bien, et il sera notre meilleure carte sur un circuit qui lui conviendra encore mieux de par la difficulté. L’autre bonne nouvelle est que Jake a passé des examens et tout est ok. Il devrait être au départ dimanche, on devrait partir à sept, ce qui est important dans une course de ce niveau-là ».