Le premier contre-la-montre individuel du Tour d’Italie a ce vendredi permis à Clément Davy de retrouver quelques couleurs. En direction de Pérouse, sur un parcours long et rendu difficile par un final en montée, le jeune Mayennais a signé une honorable 31ème place. Tadej Pogacar s’est imposé et a conforté son maillot rose à la veille de l’arrivée au sommet à Prati di Tivo.

C’est en Ombrie que le Giro s’installait en cette septième étape pour le premier exercice chronométré de l’édition 2024. De Foligno à Pérouse, un tracé de quarante kilomètres se profilait pour les coureurs, dans des conditions météorologiques par ailleurs agréables. « Les 35 premiers kilomètres étaient assez plats, exposait Anthony Bouillod. Puis, les 6,5 derniers étaient plutôt difficiles avec une première montée très exigeante incluant des passages à 15%. De fait, la gestion de l’effort était très importante d’autant plus qu’il faisait chaud et que le parcours était assez long ». Une grosse cinquantaine de minutes étaient nécessaires pour boucler l’étape, et c’est Clément Davy qui a été le premier à s’y attaquer pour la Groupama-FDJ, à 13h14. « Enzo et Clément avaient le feu vert pour le faire à 100%, ajoutait Anthony. Les autres avaient la consigne de faire plus en dedans ». Particulièrement à l’aise sur les trois premiers quarts du parcours, le Mayennais a ensuite signé le deuxième temps provisoire sur la ligne d’arrivée, en 55’19. « J’ai eu une bonne gestion, j’ai essayé de patienter sur la partie plate pour pouvoir vraiment lâcher les chevaux dans les six derniers kilomètres qui étaient vraiment difficiles, expliquait le jeune homme. Honnêtement, avec les jambes du jour, je ne pouvais pas mieux faire. Je suis satisfait de ce point de vue, et d’avoir pu prendre du plaisir ».

« Je ne lâche pas », Clément Davy

Près de trois heures plus tard, le chrono s’est conclu avec la victoire de Tadej Pogacar devant Filippo Ganna, et Clément Davy a hérité de la 31e place du jour. « Clément a plutôt réalisé une bonne performance, aux portes du top-30, disait Anthony. C’est assez encourageant dans un exercice qu’il affectionne particulièrement ». « Les premières étapes du Giro n’ont pas été simples pour moi, je n’étais pas à 100% de ma forme, je passais de mauvaises nuits et j’avais du mal à récupérer jour après jour, expliquait Clément. Ça va beaucoup mieux depuis deux nuits. L’objectif était d’abord de me rassurer. Je ne me suis pas pris la tête et je ne me suis pas mis de pression. J’y suis allé au feeling et le feeling était plutôt correct. La 31e place n’est pas forcément ce que je souhaite, donc il faudra continuer de travailler. Je sais que je reviens de loin par rapport à ma blessure à la vertèbre l’an passé. Je me suis battu d’abord pour retrouver mon niveau, il faut maintenant réussir à passer au niveau supérieur pour espérer mieux. Je ne lâche pas, et avec mon entraîneur Nico Boisson on continue de travailler en espérant mieux dans les années à venir et avec la force de l’âge ».

Enzo Paleni a lui rallié la ligne d’arrivée en 56’47 ce vendredi, mais après avoir chuté en cours de route. « Il avait aussi la capacité de faire une belle performance, complétait Anthony Bouillod. Il était motivé, mais il a tellement mis d’implication qu’il a pris des risques dans les virages, et il est allé à la faute. Quand on veut se donner les moyens et qu’on est à la limite, c’est quelque chose qui arrive. Il va apprendre de sa petite erreur mais ça ne remet pas en question sa bonne condition physique. Il y a certainement un peu de déception de son côté, mais nul doute qu’il risque de rebondir dans les prochains jours ».  Samedi, c’est une arrivée au sommet qui sera au programme des coureurs, à Prati di Tivo, après 14 kilomètres à 7% de pente moyenne.

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