Pour une partie du peloton professionnel, la saison 2025 s’est achevée ce samedi dans les rues de Bergame. Le Tour de Lombardie, cinquième et dernier Monument de la saison, a vu Tadej Pogacar triompher pour la cinquième fois consécutive, tandis que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas eu les ressources pour exister sur la Classique transalpine. Rudy Molard a été le premier à rejoindre l’arrivée, en 30e position.
Après Côme l’an passé, c’est de nouveau à Bergame, comme lors des adieux de Thibaut Pinot en 2023, qu’était installée ce samedi la ligne d’arrivée du Tour de Lombardie. La célèbre montée de la Madonna del Ghisallo était donc placée en tout début de parcours, tandis que les ascensions du Passo della Crocetta (11,7 km à 5,8%), de Zambla Alta (2,5 km à 7%) et du Passo di Ganda (9,3 km à 7,1%) s’annonçaient comme les moments clés du final, avant l’ultime butte (1,3 km à 7,7%) dans les ruelles bergamasques. Compte tenu du menu et de l’adversité, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ envisageait d’anticiper la grande bataille en plaçant un homme à l’avant. Elle a toutefois été cueillie à froid. « L’échappée nous a surpris car elle est partie dès le km 0, confirmait Benoît Vaugrenard. Quatorze coureurs ont tout de suite fait le trou, puis ça a été du grand classique avec UAE Team Emirates. Pour nous, c’est devenue une course d’attente, dans laquelle il était difficile d’exister ». En raison du tempo soutenu imprimé par les coéquipiers du champion du monde dès le départ, le peloton a ainsi commencé à s’effriter dans les premiers reliefs à la mi-course.
« Une journée décevante », Benoît Vaugrenard
À l’issue de l’ascension du Passo della Crocetta, à peine 80 unités figuraient encore dans le paquet lancé à la poursuite de l’homme de tête, Quinn Simmons. « Les gars n’étaient pas dans une grande journée, et à 80 bornes de l’arrivée, il ne restait plus que Rudy, tranchait Benoît. Clément a été pris dans une chute de bonne heure et Guillaume a subi le contre-coup de sa reprise, ce qui est normal. C’était une course pour les grimpeurs, très difficile, et on était trop juste collectivement aujourd’hui ». Si l’expérimenté Rhodanien a pu se présenter au pied de la montée décisive du Passo di Ganda au sein du peloton, il a rapidement dû capituler après l’attaque hâtive de Tadej Pogacar et le lancement de la grande bagarre. Le Slovène s’est fendu d’un nouveau raid solitaire pour rejoindre la ligne victorieusement quarante kilomètres plus loin, tandis que Rudy Molard s’est présenté sept minutes plus tard et a obtenu la trentième place. « C’est une journée décevante, confessait Benoît. On savait qu’on n’était pas les favoris au départ, et loin de là, mais on espérait mieux, on visait un top 10. C’est une journée à oublier ».
