De retour, dimanche soir de Lignières en Berry où il venait de s’adjuger son huitième titre national, d’entrer dans la légende du sport français en dépassant d’un sacre Eugène Christophe, Roger Rondeaux et André Dufraisse, Francis Mourey était à la fois calme et soulagé mais surtout pas rassasié. Le championnat du monde, le 2 février à Hoogerheide, l’accapare totalement.

Ce championnat de France dont il était le grandissime favori fut un cavalier seul tant, en effet, Francis a maîtrisé son art mais ce ne fut surtout pas banal. Ce nouveau maillot bleu-blanc-rouge (le dixième dans cette discipline pour le Trèfle) est consécutif de son talent, de son travail, de son expérience et de son humilité.

« Au départ, dit-il, je ne suis pas là pour un huitième titre mais pour être champion de France comme si ça n’était jamais arrivé. Après ma carrière, je verrai bien la trace que j’ai laissée dans cette discipline mais je ne crois jamais rien d’acquis. »

Présent dans le Berry depuis quelques jours, Francis avait bien pris le temps d’étudier ce parcours, sinueux et technique et qui présentait bien des affinités avec celui de la Coupe du Monde de Rome où il avait pris la quatrième place il y a quelques jours.

« A Lignières, ce n’était pas un circuit pour moi, poursuit-il, pas assez gras, trop technique et c’est pourquoi j’ai roulé fort d’entrée. Pour être seul et gérer. J’ai fait une petite chute au deuxième tour mais je n’ai pas été inquiété. J’étais heureux de pouvoir savourer, dans la dernière ligne droite, de pouvoir remercier mon sponsor et mon équipe qui me soutiennent depuis longtemps. Je suis fier… »

Ce ne fut pas aussi facile, en revanche, pour Arnold Jeannesson, deuxième en 2013 mais peu à son affaire sur un circuit où il était difficile pour lui de se dépêtrer du marquage de ses adversaires.

Pour Francis Mourey, le programme, désormais, est simple. Il disputera le mythique cyclo-cross de Lanarvily dimanche prochain, puis la coupe du monde de Nommay, à quelques kilomètres de chez lui, avant le championnat du monde qu’il abordera avec confiance. Une confiance renforcée par son succès très impressionnant dans la Coupe du Monde de Namur en décembre.

« Je veux être champion du monde, dit-il, c’est la dernière chose qui me manque dans cette discipline. Je sais que c’est possible ! »

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