Il y avait un coup à jouer sur la deuxième étape du Tour d’Espagne, ce mercredi, et Bruno Armirail l’a crânement fait. Après avoir intégré la bonne échappée, le Haut-Pyrénéen a ainsi passé une partie de la journée en tête de course, avant d’être le dernier homme repris par le peloton, aux abords de l’ascension finale. Les favoris avaient donc décidé de s’expliquer à nouveau aujourd’hui, et c’est Marc Soler qui a finalement cueilli la victoire. David Gaudu a pour sa part terminé dans un groupe de poursuite à une minute du vainqueur espagnol.

Au lendemain de la prise de pouvoir de Primoz Roglic à Arrate, c’est une courte étape de 151 kilomètres qui était proposée aux coureurs de la Vuelta ce mercredi. Elle n’était pour autant pas dénuée de difficultés puisque trois ascensions étaient à franchir, et particulièrement celle de San Miguel de Aralar (9,5 km à 8%), dont le sommet culminait à quinze kilomètres de l’arrivée. Compte tenu des écarts déjà importants au classement général, une échappée avait donc toutes ses chances dès ce second jour de course. « Ce matin, ils avaient tous le droit d’aller devant, confirmait Franck Pineau. Ensuite, une fois le bon coup parti, nous avions pour objectif de nous recentrer autour de David au sein du peloton ». Le coup, en l’occurrence, ne s’est pas dégagé immédiatement. Une première tentative a été avortée avant que Tim Wellens n’insiste en solitaire dans les trente premiers kilomètres. Derrière lui, un contre s’est dessiné avec quatre hommes dont Bruno Armirail pour l’Équipe Groupama-FDJ. « Le départ a été difficile, expliquait l’intéressé. Nous avons attaqué dans la première bosse mais c’est plutôt sur le bas de la descente, ensuite, que le peloton nous a laissé partir. Tim Wellens était déjà devant et on s’est retrouvé à cinq. Ce n’était pas assez. Il aurait été préférable d’être une petite dizaine pour pouvoir espérer la victoire aujourd’hui ».

« On va continuer d’essayer », Bruno Armirail

Si le groupe de tête s’est construit un avantage supérieur à six minutes à soixante kilomètres de l’arrivée, il n’a toutefois pu le fructifier en raison d’une accélération brutale de la formation Movistar en second rideau. L’écart s’est donc considérablement aminci à l’approche de la dernière difficulté du jour. Bruno Armirail a bel et bien tenté de relancer à environ 35 kilomètres du but, mais son avance était bien trop maigre pour espérer résister. « Je voulais aborder la bosse en tête, expliquait-il à l’arrivée. On m’avait dit qu’il y avait une minute d’écart. Je me doutais que ça ne serait pas assez, mais je me suis dit « allez je tente ». Avec le vent qu’il y avait, c’est d’autant plus compliqué mais au moins j’ai essayé, je n’ai pas de regrets. Ça aurait tout aussi bien pu aller au bout, on ne sait jamais. Ça sera pour une prochaine fois, on va continuer d’essayer et j’espère bien que ça va marcher ». « Bruno a fait une très belle étape, affirmait Franck Pineau. L’échappée n’est pas allée au bout car certaines équipes, notamment Movistar, en ont décidé autrement, mais j’y ai cru à un certain moment. Je me suis dit que Bruno pouvait aller chercher une victoire d’étape aujourd’hui. Il n’était pas avec des très grands grimpeurs, ça aurait pu le faire. Ce n’était pas pour aujourd’hui, mais on va recommencer demain ».

Alors que Bruno Armirail a rendu les armes au pied de la montée finale, Matthieu Ladagnous, Romain Seigle et Olivier Le Gac se sont quant à eux attachés à replacer David Gaudu pour l’explication des favoris. Plus en jambes que la veille, le Breton a simplement craqué à environ trois kilomètres du sommet. Il a malgré tout bien limité la casse et terminé dans un groupe de contre à une minute du vainqueur, Marc Soler, sorti dans la dernière descente. David Gaudu est désormais 23ème du général à la veille d’une nouvelle étape pour puncheurs-grimpeurs, qui se conclura par l’ascension finale de Laguna Negra de Vinuesa (6,5 km à 6,7%).

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