C’était jour de contre-la-montre ce mardi sur le Tour de Wallonie, à l’occasion de la quatrième étape. De manière individuelle, les coureurs ont ainsi parcouru un peu plus de trente-deux kilomètres autour de Mons, et le vice-champion de France Bruno Armirail s’est octroyé la sixième place finale à une moyenne de 50,3 km/h. Lauréat du chrono, Filippo Ganna a repris la tête du classement général. L’épreuve belge se conclura demain par une étape accidentée vers Aubel.
Ce mardi, les sprinteurs laissaient place aux rouleurs sur le Tour de Wallonie. Après trois emballages plus ou moins massifs, un long et décisif contre-la-montre était au programme de ce quatrième jour de course. Il avantageait aussi clairement les spécialistes. « C’était un parcours très roulant, majoritairement montant avec un vent favorable sur la première partie et plus descendant avec un vent défavorable sur le retour, exposait Maxime Latourte. Il y avait quelques parties pour purs rouleurs, où il fallait envoyer du braquet. À côté de ça, il y avait quelques traversées de village un peu compliquées, avec des routes qui n’étaient pas en super état. Il y avait une petite portion pavée pour finir, ce qui n’est pas habituel sur un chrono. C’était aussi un parcours assez long malgré tout pour une course par étapes de seulement cinq jours. Tous les coureurs ont fait une reconnaissance à l’exception de Kono. J’avais aussi fait une vidéo hier, et ils avaient donc déjà un support. On n’a pas bridé les coureurs et presque tous l’ont fait à fond. En spécialiste, Bruno s’est évidemment investi totalement. Jake était en jeu pour le général, donc il l’a joué à fond. Quant aux jeunes, Enzo et Laurence, ils sont toujours demandeurs de repères sur ce genre d’épreuves, donc ils se sont bien appliqués aussi ».
« Il faut y aller étape par étape », Bruno Armirail
Dans le clan de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, Ignatas Konovalovas a été le premier à s’élancer, peu après 16 heures. Son coéquipier et ancien champion de France de l’exercice Bruno Armirail a quitté la rampe de lancement six minutes plus tard et a rapidement confirmé son statut. Il s’est ainsi adjugé le meilleur temps provisoire au premier intermédiaire après 16,5 kilomètres, avant d’également signer la meilleure marque à l’arrivée en 39’01, soit deux minutes devant son premier concurrent. Ses principaux rivaux se sont toutefois élancés plus tardivement, et le rouleur occitan a finalement glissé jusqu’au sixième rang de l’étape, remportée par Filippo Ganna en 38’01. « J’aurais aimé intégrer le top-5, mais on s’était dit avec Yvon qu’entrer dans les 10 aurait déjà été correct au vu des mauvaises sensations des premiers jours, confiait Bruno Armirail. Sixième, ce n’est finalement pas si mal, même si j’étais initialement venu pour le classement général. Avec un bon chrono, ça aurait pu le faire, mais il faut y aller étape par étape. C’était la reprise et j’espère que ça va monter crescendo. Les sensations étaient déjà meilleures que ces derniers jours. Ça monte progressivement et j’espère que ça ira de mieux en mieux en vue du Mondial ».
« Bruno n’avait pas couru depuis le championnat, et ses jambes ne sont pas encore optimales. Il est actuellement en déblocage avant le Mondial, ajoutait Maxime. Mine de rien, il montait déjà en pression sur les trois premières étapes, et il était naturellement motivé pour le chrono en tant que spécialiste. Ce n’était pas un Bruno impérial, mais il a malgré tout fait un chrono assez abouti. Il a exploité 100% du potentiel du moment. Il n’y a rien à lui reprocher. Il est même peut-être au-delà des attentes qu’on pouvait avoir au vu de la forme des derniers jours. C’est plutôt un bon signal ». Grâce à un solide effort ce mardi, Enzo Paleni a lui flirté avec le top-20 du jour (21e) alors que Jake Stewart, handicapé par une crevaison, a concédé 3’33 sur le vainqueur. Vendredi, le Tour de Wallonie se clôturera avec une longue étape de 215 kilomètres qui devrait faire la part belle aux puncheurs puisque plus de 3000 mètres de dénivelé positif sont répertoriés entre Banneux et Aubel.
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