Au lendemain d’une retentissante victoire, Arnaud Démare a pris la deuxième place de la onzième étape du Tour d’Italie et s’est emparé du prestigieux maillot cyclamen porté par le leader du classement par points. Au moment où le Giro aborde la montagne, le leader de l’équipe Groupama-FDJ possède 11 points d’avance sur l’Allemand Ackermann (Bora-Hangrohe) et 35 points sur le vainqueur du jour, l’Australien Ewan (Lotto-Soudal).

L’étape du jour était longue mais absolument plate et le scénario était écrit et le sprint ne faisait aucun doute. Plus tôt dans la journée, le Giro nous a aussi offert un très beau moment lorsque Jacopo Guarnieri, qui dispute le premier Giro de sa carrière a traversé sa ville de Fiorenzuola d’Arda. Il s’est donc accordé quelques secondes d’échappée pour partager un beau moment avec sa famille.

Si trois coureurs d’équipes italiennes se sont échappés, le piment de la journée était constitué par deux sprints, celui situé à 70 kilomètres de l’arrivée et celui de Novi Ligure, terme de la course. Dans les deux cas, Arnaud a fait preuve d’autorité. D’abord pour devancer Ackermann et son équipier Selig puis dans la dernière ligne droite pour s’imposer à Viviani (Deceuninck-Quick Step) le long de la barrière et de décrocher une belle deuxième place.

 

« Le premier objectif a été atteint mardi, le deuxième est de conserver cet acquis » A. Démare

« La donnée de ce sprint était un fort vent de face, dit-il. A 750 mètre de la ligne d’arrivée, il y avait un rétrécissement et nous nous sommes retrouvés un peu trop tôt en première ligne. C’était long pour Ramon Sinkeldam et Jacopo Guarnieri, on s’est fait un peu débordés. J’ai laissé passer les coureurs de Bora-Hansgrohe, puis j’ai difficilement trouvé l’ouverture. Ensuite, c’était dur de revenir sur Ewan qui est explosif. J’ai été plus insistant, plus agressif, j’ai trouvé mes marques et c’est un peu dommage d’avoir attendu le dixième jour pour lever les bras. La consolation, c’est le maillot cyclamen. Le premier objectif a été atteint mardi, le deuxième est de conserver cet acquis. On rentre dans la montagne, on va se battre pour le garder en rentrant dans les délais. Quand même, c’est cool de porter ce maillot demain.  »

La douzième étape jugée jeudi à Pinerolo propose un seul col mais il sera plutôt indigeste pour les sprinteurs, le Montoso étant d’une pente moyenne de 9,3% pendant neuf kilomètres. Arnaud s’attend à prendre place dans l’autobus tout en n’oubliant pas qu’il lui restera un ou deux sprints.

S‘il devait porter ce maillot jusqu’au terme du Giro, il serait, côté Français le premier à succéder à Nacer Bouhanni qui l’avait conquis quand il portait les couleurs l’équipe.

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