Il s’agissait de l’étape la plus courte de ce début de Tour d’Italie mais ce fut aussi la plus difficile pour les coureurs contraints d’affronter la pluie et le froid pendant plus de trois heures. A l’arrivée, victime d’un fait de course pas banal, Arnaud Démare a dû se contenter d’une nouvelle troisième place derrière ceux qui le précèdent au classement par points, le vainqueur de l’étape Ackermann (Bora-Hansgrohe) et le Colombien Gaviria (UAE-Team Emirates).

La pluie était bien prévue tout au long de cette journée prolongeant la descente du peloton sur la côte Tyrrhénienne mais le thermomètre affichant 11 degrés avant le départ, personne ne supposait ce qu’allaient endurer les coureurs.

« C’était pire que dans un frigo » A. Démare

« La journée n’a pas été facile, pas tant à cause de la pluie que du froid, dit Arnaud Démare. En cours de route, on s’est tous changés, on a remis une veste sèche et un k-way. En haut du premier col, il faisait 5 degrés. C’était pire que dans un frigo !  »  

La course a donc été une épreuve pour le peloton reprenant les échappés dans le final, notamment le Belge Vervaecke (Team Sunweb), dont le leader Tom Dumoulin, blessé au genou, a abandonné. Tant les conditions étaient difficiles et la pluie intense, il avait été décidé que les temps seraient pris, au premier passage sur la ligne d’arrivée à 10 kilomètres du but. Chose faite, beaucoup de coureurs se sont relevés.

 « Jacopo, comme toute l’équipe, a fait un énorme travail.« 

Ils sont restés une trentaine dans le premier groupe à lutter pour la victoire. Arnaud Démare n’était pas le plus démuni avec Olivier Le Gac et Ramon Sinkeldam faisant un gros travail avant de passer le relais à Jacopo Guarnieri. Ce dernier auteur d’un travail remarquable s’apprêtait à lancer le sprint de son leader quand il a mis les roues dans une grande flaque d’eau à 300 mètres de la ligne d’arrivée.

« Je perds la roue de Jacopo en passant dans cette flaque, explique Arnaud. Ça ne m’arrivera peut-être qu’une fois dans ma carrière, mais en danseuse, avec la vitesse, mes coudes sont rentrés et j’ai perdu un peu de mon élan. Je me suis relancé mais c’est arrivé quand Ackermann et Gaviria ont produit leur effort. Jacopo, comme toute l’équipe, a fait un énorme travail. Je suis déçu parce que je me sentais bien  »

Jeudi, le Giro fera cap à l’est par un parcours très vallonné et une dernière difficulté située proche de San Giovanni Rotondo avant une arrivée en côte. Ce sera plus favorable à Valentin Madouas.

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