De Parme à Gênes, dans une certaine chaleur, la douzième étape du Tour d’Italie a ce jeudi souri aux audacieux. L’échappée a donc eu gain de cause dans la cité portuaire, qui a vu la victoire du Transalpin Stefano Oldani. Arnaud Démare s’est présenté sur la ligne une vingtaine de minutes plus tard avec la plupart de ses coéquipiers, après avoir accru son avance au classement par points à l’occasion du sprint intermédiaire situé en début d’étape. Vers Cuneo vendredi, le parcours semble davantage se prêter à un sprint.

Le profil du jour en direction de la côte ligure, ce jeudi, laissait très clairement envisager la victoire d’une échappée. Comme souvent dans ces cas-là, la bagarre pour l’intégrer a donc constitué la partie la plus intense de la course. Il aura finalement fallu plus de soixante kilomètres de course pour voir se dessiner, enfin, le bon groupe de fuite. Cela s’est même produit juste après qu’Arnaud Démare a remporté le sprint intermédiaire à Borgo Val di Taro. « Étant donné qu’il n’y avait pas d’échappée au moment du sprint, Arnaud a pris douze points, ce qui représente la bonne opération du jour », notait Sébastien Joly. En tête, l’échappée d’une vingtaine d’hommes incluait notamment Mathieu van der Poel, Bauke Mollema, Wilco Kelderman ou encore Lucas Hamilton, mais aucun membre de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « Après avoir vu les mecs hier soir, on sentait qu’on venait de passer deux grosses journées, expliquait Sébastien Joly. On estimait qu’il était préférable de lever un peu le pied aujourd’hui. On a préféré être dans la gestion en vue des prochains jours. On avait tout de même désigné Attila pour essayer d’aller dans l’échappée. Il n’a pas réussi à la prendre, mais ce n’est pas grave, il aura d’autres occasions dans les prochains jours ».

« L’objectif était également de garder de l’énergie », Arnaud Démare

Il est très vite apparu que les attaquants du jour allaient donc se jouer la gagne à travers une deuxième partie de course escarpée, et c’est Stefano Oldani qui a tiré les marrons du feu du côté de Gênes, dans un sprint à trois. Le peloton maillot rose est arrivé neuf minutes plus tard avec Attila Valter, Tobias Ludvigsson et Ramon Sinkeldam en son sein, le reste des troupes ralliant l’arrivée au sein du gruppetto à près de vingt minutes du vainqueur. « L’objectif était également de garder de l’énergie pour demain afin d’aller chercher une nouvelle victoire », rappelait Arnaud Démare après le podium protocolaire. Ce jeudi, le coureur picard a porté son avance à 86 points dans la course au maillot cyclamen, et espère désormais lever une troisième fois les bras sur ce Giro demain à Cuneo. Il faudra pour cela couvrir 150 kilomètres mais surtout franchir un col de deuxième catégorie à environ cent kilomètres de l’arrivée.  

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