Dans le plus ancien de ses souvenirs, Marc Madiot n’avait pas jamais vu ça ! Les coureurs ont affronté la tempête dans Gand-Wevelgem, accompagnée de trombes d’eau, pour 6 heures et demie de souffrance et parfois de peur.

« Ce fut une journée terrible, dit Marc Madiot, et les coureurs le savaient en descendant des bus. Ce fut un stress permanent parce que par moment c’était vraiment dangereux. Les commissaires ont envisagé de neutraliser la course et s’il ne s’était agi d’une classique, ils l’auraient fait. Par moments, les motos étaient penchées, les coureurs aussi quand ils ne tombaient pas. Et ça n’arrêtait pas de tomber. Les conditions étaient terribles et celui qui a gagné, Luca Paolini (Katusha) comme le dernier (39 coureurs à l’arrivée) ont été admirables et ont beaucoup fait aujourd’hui pour le cyclisme. »

Comme tout le monde, Arnaud Démare est tombé. Au moment où une bourrasque venait de fracasser le peloton, à 160 kilomètres de l’arrivée. « Ses équipiers l’ont attendu, explique Marc, et l’ont ramené dans le deuxième peloton de 30 coureurs précédé de 25 coureurs. La sélection s’est faite seulement par les chutes et loin, très loin de l’arrivée, il n’était plus question de tactique mais de survie. Yoann Offredo devait être le dernier soutien d’Arnaud mais il est tombé à son tour. »

A 120 kilomètres de Wevelgem, Arnaud a repris place dans un premier peloton de 50 coureurs, les derniers encore en course. La suite s’est apparentée à une énorme leçon de courage et comme Arnaud le dit lui-même, il a survécu.

Dans le final, six coureurs se sont isolés en tête, groupe dont s’est extrait Paolini à 4 kilomètres de l’arrivée, pour gagner. Arnaud a figuré dans un groupe pointé à sept minutes, jouant la neuvième place revenue à Alexander Kristoff (Kastuha).

Au terme d’une journée incroyable, Il faut retenir qu’Arnaud Démare est un grand leader, digne de ses équipiers qui ont été grands. « Et je suis sûr d’une chose, conclut Marc, Arnaud Démare est en très bonne condition… »

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