L’arrivée en bord de mer à La Manga del Mar Menor, dans la province de Murcie, n’a pas souri à Arnaud Démare ce samedi. Au terme de 173 kilomètres de course dans la huitième étape de la Vuelta, le sprinteur de la Groupama-FDJ a de nouveau été quelque peu gêné dans l’emballage final et n’a donc pu disputer la victoire à Fabio Jakobsen. Il a alors obtenu la sixième place tandis qu’une arrivée au sommet viendra conclure la première semaine de course ce dimanche.

Les deux premiers tiers de course de la huitième étape de la Vuelta, ce samedi, auraient difficilement pu se rapprocher davantage du stéréotype d’une journée de sprint. Trois coureurs issus de trois équipes invitées, à savoir Ander Okamika (Burgos-BH), Aritz Bagues (Caja Rural-Seguros RGA) et Mikel Iturria (Euskaltel-Euskadi), ont ainsi pris le large dès le tout premier kilomètre et ont immédiatement été contrôlés par les équipes de sprinteurs. La formation Groupama-FDJ a néanmoins cette fois-ci laissé le poids de la course à d’autres. « On avait décidé de tout miser sur le sprint et donc de ne pas participer à la poursuite pour avoir un peu de fraîcheur dans le final, car il ne faut pas oublier que deux de nos coureurs sont tombés ces derniers jours », introduisait Philippe Mauduit. Revenu à moins de deux minutes du trio de tête après le sprint intermédiaire, où Arnaud Démare se classait cinquième, le peloton s’est ensuite quelque peu agité et de brèves cassures sont même intervenues à l’entrée dans la dernière heure de course. « On a commencé à être vigilants en haut des deux bosses situées à quarante kilomètres car on sentait un coup de vis se préparer, poursuivait Anthony Roux. On a fait le job dans la montée puis on était tous dans la première bordure. C’était une bonne chose ». L’échappée a donc été revue à plus de trente-cinq kilomètres de la ligne et le peloton s’est alors dirigé groupé vers l’arrivée.

« Surtout déçu pour les gars », Arnaud Démare

Plutôt positionné en deuxième rideau à dix kilomètres du but, le train de la Groupama-FDJ est remonté aux avant-postes à cinq bornes de l’arrivée dans le sillage de Kevin Geniets et Anthony Roux. « Le groupe avait un peu plus de fraîcheur dans le final et ils ont bien amené le train puisque Ramon, Jacopo et Arnaud étaient idéalement placés au kilomètre », relatait Philippe. L’ancien champion de France n’a pourtant pu contester la victoire à Fabio Jakobsen dans la dernière ligne droite. « Arnaud s’est fait un peu chahuter dans les 700 derniers mètres, il a perdu la roue de Jacopo et c’est dès lors devenu très compliqué », ajoutait Philippe. Au second plan, le sprinteur picard s’est donc battu pour les places d’honneur et a franchi la ligne en sixième position. « C’était un sprint rapide et les gars ont fait un super boulot, commentait le principal intéressé. Toute l’équipe a fait un beau travail. Je suis surtout déçu pour eux, de ne pas avoir pu les récompenser. Malheureusement, ça ne peut pas réussir à tous les coups. Je suis forcément déçu, mais je donne le maximum. L’an passé, tout me souriait. C’est un peu plus compliqué cette année. Il ne faut pas s’affoler, même si ce n’est pas la première semaine que j’espérais. Puis, si je me remémore le Tour de France 2018, j’y avais gagné la dix-huitième étape, à l’arrachée en dernière semaine. On va s’accrocher à ce que j’ai pu faire dans le passé ».

Philippe Mauduit ne dressait pas non plus un tableau complètement noir ce samedi soir. « C’est vrai que l’on passe encore à côté aujourd’hui, mais il y a quand même des choses positives à noter, soulignait-il. Nos coureurs ont mis de l’engagement, le collectif fonctionnait plutôt mieux que d’habitude et Jacopo est revenu au niveau auquel on l’attendait. On continue donc de se projeter sur la suite de cette Vuelta avec la même ambition. Tous les jours, un grain de sable s’est glissé dans l’engrenage mais on a toujours fini par caler tout ça ». La prochaine opportunité pour Arnaud Démare et ses coéquipiers devrait intervenir lors de la treizième étape. D’ici là, il reste une première semaine à conclure avec une arrivée au sommet de l’Alto de Velefique, et quelques massifs à arpenter. « Il nous faut un fil rouge tous les jours, et non pas simplement attendre le prochain sprint. Il faudra donc se mêler à la bagarre pour les échappées », concluait Philippe.

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