La saison cycliste 2024 est désormais ouverte en Europe. C’est la Clàssica Comunitat Valenciana 1969 qui a, ce samedi, lancé les hostilités sur le Vieux Continent. Dans une épreuve généralement favorable aux sprinteurs, le scénario du jour n’a pas dérogé à la règle, bien que Rémy Rochas se soit fendu d’une jolie échappée en compagnie de seize hommes. À l’arrivée, le sprint quelque peu houleux a été remporté par Dylan Groenewegen alors que Marc Sarreau, pour son retour sous le maillot de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, s’est doté de la septième place.

Une fois n’est pas coutume, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ « découvrait » une course ce samedi. En l’occurrence, la toute première de la saison inscrite au calendrier européen. Relancée en 2021, la Clàssica Comunitat Valenciana 1969 présentait surtout l’avantage de se disputer tout près de Calpe, là où une partie de l’effectif était rassemblée pour un stage depuis quelques jours. Sous la houlette d’Yvon Caër et William Green, les nouveaux directeurs sportifs de l’équipe, le groupe incluait un seul coureur membre de l’équipe WorldTour l’an passé, Quentin Pacher, puis cinq recrues, à savoir Marc Sarreau, Rémy Rochas, Cyril Barthe, Matt Walls et Eddy Le Huitouze, ainsi que qu’un jeune de la Conti promu pour l’occasion, Noah Hobbs. « J’ai senti les mecs déterminés au départ, même si c’était particulier car cette course arrivait à la fin d’un gros bloc de travail, énonçait Yvon. On avait décidé de bâtir un projet sprint autour de Marc et tout le monde avait à cœur de bien faire, malgré la fatigue de fond bien présente ». Dans la perspective du sprint, la Groupama-FDJ comptait également économiser ses cartouches. « L’idée était de faire en sorte de mettre Marc dans les meilleures dispositions, de ne pas avoir à rouler pendant la journée, confirmait Yvon. Le fait de placer Rémy devant nous a permis d’être relativement sereins toute la course et de ne pas avoir à collaborer avec des équipes qui n’étaient pas représentées dans l’échappée ».

« Je n’ai pas eu de réussite dans le sprint », Marc Sarreau

En tête, et après un début de course vallonné, le grimpeur provençal a retrouvé quinze coureurs, mais le peloton s’est attaché à ne pas laisser l’écart grimper de manière trop conséquente. « Le départ était très rapide, et c’était une course assez usante de manière générale, complétait Marc Sarreau. On a fait un bon travail d’équipe pour que je puisse réintégrer le peloton après la première partie difficile ». La situation s’est stabilisée dans la deuxième moitié de parcours, plutôt plate, et à l’entrée dans la dernière heure de course, Oldani, Retailleau et Slock se sont détachés du reste de l’échappée pour repousser un peu plus l’échéance. Mais comme attendu, le regroupement a eu lieu, à douze bornes du terme, et le sprint massif a pu se mettre en place progressivement. « On avait décidé de s’engager assez tardivement, indiquait Yvon. Malheureusement, à quatre kilomètres de l’arrivée, ils se sont perdus et n’ont pas réussi à se regrouper. Ensuite, c’était tellement nerveux et rapide qu’il était difficile de se retrouver. Très peu d’équipes ont pu rester soudées et créer un vrai train ». « On manque encore d’automatismes donc on ne s’est pas trop trouvés dans le final, confirmait Marc. Puis, malgré un très bon placement, je n’ai pas eu de réussite dans le sprint. J’étais en quatrième position dans le dernier virage à 600 mètres. À 350 mètres, il n’y avait plus qu’un coureur devant moi, mais il a temporisé et c’était alors un peu loin pour lancer. J’ai dû perdre un peu de vitesse, le sprint s’est lancé à droite de la route et je n’ai pas réellement bénéficié d’un vrai lancement ».

« Le travail a été optimum », Yvon Caër

À l’arrivée, Marc Sarreau a tout de même réussi à prendre place dans le top-10 du jour, en septième position, à quelques longueurs du vainqueur Dylan Groenewegen. « J’ai fait un bon sprint, les jambes n’étaient pas mauvaises, confiait-il. C’est un premier top-10 et c’est toujours satisfaisant. Il reste quelques réglages à faire avec l’équipe mais c’est une bonne entrée en matière ». La saison européenne est ainsi lancée, avec le quatrième top-10 de l’année pour l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « On peut considérer que c’est d’une certaine manière la fin du stage aujourd’hui, concluait Yvon. Tout le monde a passé les difficultés en début de course, et ils ont sans doute fini bien fatigués. Le travail a en tous les cas été optimum sur le stage et la course. Ils peuvent rentrer chez eux avec la satisfaction du travail bien fait, et peuvent être très enthousiastes pour les prochaines échéances ».

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