La première partie du Tour d’Italie est ce dimanche arrivé à son terme après une grande étape de montagne ponctuée par l’arrivée au sommet du Blockhaus. Dans cette journée réservée aux favoris, au bout de laquelle Jai Hindley s’est offert la victoire, l’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est employée pour rejoindre la ligne d’arrivée en temps et en heure, et en toute sécurité, avant de profiter d’une journée de repos bien méritée ce lundi.

Pour un non-grimpeur, peut-être fallait-il ce dimanche matin se dispenser de rechercher le dénivelé positif au programme de la neuvième étape. Il dépassait, selon les estimations, les 5000 mètres. Un sacré morceau se dressait donc sur la route des coureurs pour venir à bout de la première – petite – moitié du Tour d’Italie. Le départ en bosse n’a pas arrangé les affaires des rouleurs-sprinteurs, qui ont donc vu la bataille pour l’échappée s’allonger sur une vingtaine de kilomètres avant de voir le peloton enfin lever le pied quelque peu. Attila Valter a pour sa part bien tenté de se joindre aux attaques, a par la suite évité de peu une chute, et c’est finalement un groupe de neuf hommes qui fait la différence dans cette première heure de course. Diego Rosa (Eolo-Kometa), James Knox (Quick Step-Alpha Vinyl), Natnael Tesfatsion, Eduardo Sepulveda (Drone Hopper-Androni Giocattoli), Filippo Zana (Bardiani-CSF), Jonathan Caicedo (EF Education-Easy Post) Joe Dombrowski (Astana Qazaqstan Team) ou encore Nans Peters et Felix Gall (AG2R-Citroën) ont dès lors pu se construire un confortable matelas de cinq minutes, qui n’aurait su toutefois être suffisant au vu des difficultés au programme. L’échappée a bien résisté dans l’avant-dernier col de la journée, le Passo Lanciano, au pied duquel Arnaud Démare et son train ont définitivement été décrochés du peloton, mais le groupe maillot rose a rattrapé l’ensemble des fuyards dans les contreforts de la montée finale du Blockhaus.

« La chaleur a accentué la difficulté », Benoît Vaugrenard

Quatorze kilomètres plus loin, Jai Hindley s’est offert la victoire au sommet tandis que Juan Pedro Lopez a conservé sa tunique rose. Près de trois quarts d’heure plus tard, Arnaud Démare a lui franchi la ligne avec le maillot cyclamen qu’il retrouvera mardi. « J’ai eu un petit coup de moins bien dans le dernier col, et j’ai pédalé avec les oreilles pour finir, souriait le Picard. Je suis content que la journée de repos se présente ». « On avait un petit doute sur le fait que l’échappée puisse aller au bout aujourd’hui, car on se doutait qu’Ineos Grenadiers allait passer à l’action, récapitulait Benoît Vaugrenard. S’il y avait eu un gros groupe de vingt coureurs, il aurait été bien qu’Attila y soit, mais je pense qu’il n’était pas dans une grande journée. Il était d’ailleurs marqué à l’arrivée. C’étaient aussi les premières chaleurs, et tout le monde a beaucoup souffert. Les sprinteurs ont pour leur part fait leur maximum dans les premières difficultés, comme c’était prévu, et on savait qu’il fallait absolument rentrer ensuite, dans une longue portion de 90 bornes avec des faux-plat descendants et du plat. C’est ce qu’il s’est passé. C’était alors plus simple de rentrer dans les délais, mais c’était quand même une dure journée. Ils ont fait 5000 mètres de dénivelé, plus de six heures de vélo, et la chaleur a encore accentué la difficulté ». Aucun doute, la deuxième journée de repos demain sera la bienvenue.

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