Depuis mardi, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ est engagée sur le dernier événement WorldTour de la saison que constitue le Tour de Guangxi. Après des débuts malheureux en Chine, et la chute de Paul Penhoët et Lewis Bower lors du premier acte, les deux étapes suivantes ont été davantage réussies. Le sprinteur tricolore s’est ainsi emparé de deux top 10 (8e et 7e) et disposera d’une autre opportunité, au moins, alors que la journée décisive pour le classement général est programmée pour samedi.
Pour la première fois depuis la création de l’épreuve en 2017, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ était présente au départ du Tour de Guangxi mardi. À l’occasion de la dernière course WorldTour de l’année, de l’autre côté du globe, c’est une entame plutôt calme qui était proposée aux coureurs autour de Fangchenggang, sur tout juste 150 kilomètres. Sur un terrain dénué de véritables difficultés, un premier sprint était logiquement envisagé. « On voulait juste être attentifs au départ en cas de grande échappée, expliquait William Green. Rémy était assez présent et il a pris une petite échappée, ce qui lui a permis d’engranger une seconde de bonification. C’était le bon point de la journée, puis il est revenu dans le peloton et on s’est concentré sur notre objectif principal : le sprint avec Paul ». Sans grande surprise, les derniers fuyards ont été repris à plus de vingt kilomètres du terme, et l’emballage s’est progressivement mis en place. « Paul n’a pas son train habituel pour le soutenir dans le final ici, mais on avait une stratégie très précise et les gars ont fait un excellent travail pour l’épauler, disait William. Malheureusement, à 400 mètres, il y a eu une chute juste devant Paul et Lewis, alors qu’on était en bonne position pour obtenir un joli résultat. Ils n’ont pas pu éviter la chute, mais ils s’en sont heureusement tirés sans trop de dégâts. C’est très frustrant, mais le positif est qu’on a pris confiance pour la première de cette équipe avec Paul ».
« On va essayer de continuer à améliorer les choses », William Green
Malgré quelques abrasions, les deux hommes rapides de la Groupama-FDJ ont ainsi pu prendre le départ de la seconde étape mercredi, qui les emmenaient à Jingxi après 177 kilomètres. « L’année dernière, l’échappée avait été reprise à 200 mètres de l’arrivée sur cette étape, et il y avait donc une chance de réussite par ce biais, exposait William. Un solide groupe d’échappés s’est formé, avec Kevin. Le premier objectif était bien sûr le sprint bonifications, où Kevin a obtenu une seconde. En revanche, le peloton a accordé un maximum de 1’30 tout au long de la journée, et l’échappée n’a donc pas eu la possibilité de jouer ». Dans l’ultime montée située à 25 kilomètres du but, le tempo s’est nettement accéléré dans le paquet, mais cela n’a pas empêché un nouveau sprint massif à l’arrivée. « Le but était de faire confiance à Paul et faire en sorte qu’il reste calme, ce qui est primordial après ses chutes récentes, reprenait William. Il y a eu quelques attaques dans les derniers kilomètres, et Clément et Rémy ont fait un excellent travail pour les neutraliser. Paul a perdu la roue de Lewis dans le final, mais il a pris le virage à 600 mètres en bonne position et a eu le champ libre pour sprinter, ce qui était très bien. Il a donné son maximum et n’a pas été gêné ». Sur la ligne, cela s’est traduit par une huitième place, non loin de la quatrième. « Paul est certainement capable de mieux et on veut aussi faire mieux, mais terminer huitième après sa chute à haute vitesse mardi, ce n’était pas si évident, insistait William. C’était un très bon début, et le but était de progresser encore ».
Justement, jeudi, un nouveau sprint se profilait pour les coureurs à l’occasion d’une étape longue de 214 kilomètres vers Bama, et sans difficultés majeures au menu. « Il y a eu une grosse bagarre pendant soixante kilomètres et UAE voulait vraiment contrôler pour jouer le premier sprint avec Narvaez, signifiait William. On a essayé de se mêler à la lutte avec Rémy, Lewis l’a épaulé, malheureusement on n’a pas pu engranger des bonifications ». Un scénario classique s’est ensuite mis en place, et le dernier rescapé de l’échappée a été repris à vingt bornes du terme. « Ça a été une journée assez difficile sur le vélo, avec un peu de dénivelé, 33°C et beaucoup d’humidité, expliquait William. Dans le final, on avait prévu d’arriver plus tard que les jours précédents. Kevin a fait du bon boulot, puis on a géré la situation avec Clément, Lewis et Paul. On ne voulait pas être trop devant au dernier virage, ce que Paul a très bien négocié. Il est arrivé avec de la vitesse de l’arrière et a terminé septième. Il faut voir le positif : c’est mieux qu’hier et il est devant de très bons sprinteurs. On va essayer de continuer à améliorer les choses pour le prochain sprint massif demain ». Par ailleurs, Rémy Rochas et Kevin Geniets pointent ce jeudi aux 15e et 16e rangs du général, à 29 secondes de Paul Magnier, alors que l’étape décisive pour le général sera disputée samedi à Nongla (3,2 km à 7,3%).
