Après avoir réalisé le doublé en 2022, et avoir glissé deux hommes dans le top-10 en 2023, « La Conti » Groupama-FDJ retrouvait dimanche le Grand Prix de la ville de Pérenchies après l’avoir manqué l’an passé. Un tracé tout à fait similaire aux éditions précédentes était au programme autour de la ville nordiste : un premier circuit de douze kilomètres sans difficultés était à couvrir à six reprises, puis un second de quinze kilomètres comprenant un secteur pavé « cassant » de 1000 mètres était à parcourir sept fois. « Il y a eu beaucoup d’attaques au départ et la première heure s’est courue à plus de 50 km/h de moyenne », initiait Jérôme Gannat. Titouan Fontaine a brièvement fait partie d’une échappée de trois hommes, Oscar Nilsson-Julien a également tenté, mais c’est dans le dernier tour du premier circuit que s’est finalement détaché un groupe de onze hommes, parmi lesquels Reef Roberts. Cette échappée a pu se bâtir un avantage d’une minute alors que le second circuit a été entamé. « Il ne s’est pas passé grand-chose dans le premier tour, disait Jérôme. En revanche, ça a cassé dans le deuxième et ils sont retrouvés à trente derrière l’échappée. On n’était pas trop mal à cet instant car on en avait quatre dans le peloton avec Matt [Walls], Eliott [Boulet], Titouan et Blake [Agnoletto], qui disputait sa première course avec nous ».

Malheureusement, lors des deux tours suivants, « La Conti » a perdu coup sur coup Blake Agnoletto et Titouan Fontaine sur crevaison. « Le groupe de contre a diminué, ils n’étaient plus qu’une douzaine, et juste avant que la jonction ne se fasse, Reef est ressorti sur le secteur pavé avec quatre autres coureurs de l’échappée, commentait Jérôme. Ils ont finalement été rattrapés, mais par seulement huit coureurs, dont Matt et Eliott ». À l’approche du dernier tour de circuit, la formation bisontine comptait donc trois représentants dans un groupe de tête composé de treize hommes. « Il ne s’est rien passé dans le dernier secteur pavé, ils sont restés à treize, mais il y a ensuite eu des attaques et cinq coureurs dont Reef sont sortis à environ six kilomètres de la ligne, reprenait Jérôme. C’est ce groupe qui s’est joué la victoire. Ce n’était pas forcément idéal pour nous car on avait la carte du sprint avec Matt, mais c’était très tactique. Cinq équipes étaient représentées avec au moins deux coureurs, tout le monde avait quelqu’un devant, et ça n’a pas du tout roulé derrière. C’est facile de dire après-coup qu’on aurait dû rouler pour le sprint, mais quand tu as quelqu’un devant, tu n’oses pas forcément. Matt était peut-être aussi en bout de course ».À Pérenchies, c’est donc un groupe de cinq hommes qui s’est disputé la victoire, et le spécialiste du cyclo-cross Toon Vandebosch s’est imposé. Reef Roberts a dû se contenter de la cinquième place, tandis que Matt Walls et Eliott Boulet ont respectivement pris les 8e et 12e positions de l’épreuve. « Ça reste une très belle performance de Reef, concluait Jérôme. C’est son premier résultat sur une course en ligne avec l’équipe, après sa dixième place sur le chrono du Giro NextGen. C’est la première fois qu’il joue la gagne et qu’il rentre dans un top-5, le tout en ayant fait la course en tête, dans l’échappée, sur les pavés, puis dans le final. Et il n’a que 19 ans. C’est le point positif. Ceci étant dit, on méritait sans doute mieux vu le comportement de l’équipe durant la journée, car on a été l’une des équipes qui a le plus influencé la course ».

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