Thibaut Pinot n’était pas satisfait de lui au terme du contre la montre de Foligno qu’il a bouclé au 19e rang, à 2’42’’ du nouveau maillot rose Tom Dumoulin (Team Sunweb). Au lendemain d’une journée de repos qu’il n’apprécie généralement pas, le leader de l’équipe FDJ a concédé du temps au rouleur hollandais et reculé au quatrième rang du classement général, à 17’’ de Naïro Quintana (Movistar), à 2’’ de Mollema (Trek-Segafredo) mais 7’’ devant Nibali (Baharin-Merida), 1’16’’ devant Jungels (Quick Step Floors), 1’25’’ devant Pozzovivo (ag2r-La Mondiale), 1’37’’ devant Zakarin (Katusha-Alpecin), 2’39’’ devant Kruijswijk (LottoNL-Jumbo) ou encore 2’53’’ devant Thomas (Team Sky). Certes Thibaut a perdu beaucoup de temps sur Dumoulin mais rien n’est compromis !

Lors de la journée de repos, Thibaut avait reconnu avec soin et en compagnie de Steve Morabito le parcours de cette étape reliant Foligno à Montefalco. « C’est un tracé qui me correspond, avait-il dit en descendant de son vélo. 40 kilomètres, c’est long et ça fait longtemps que je n’ai pas fait aussi long mais ce n’est pas un parcours très technique, c’est pour homme fort. »

Après avoir reçu les dernières informations de Benoît Vaugrenard et Steve Morabito, Thibaut s’est élancé dans sa tunique bleu-blanc-rouge et très rapidement il a compris que ce serait compliqué de lutter. Même s’il ne s’est jamais désuni et a finalement signé un temps assez proche de ses rivaux grimpeurs.

« Aujourd’hui, ce n’était pas comme d’habitude, je ne faisais pas corps avec ma machine » T. Pinot

« Les sensations étaient très moyennes, dit-il, je pense que la journée de repos a cassé le rythme. Aujourd’hui, ce n’était pas comme d’habitude, je ne faisais pas corps avec ma machine. Je n’étais pas dans une bonne journée. Je peux même dire que c’était un jour sans ! »

Et si tel est le cas, cela signifie que le leader du Trèfle a plutôt bien limité les dégâts. Il reste près de deux semaines de course et Thibaut n’oublie pas qu’il entrera sur son terrain de jeu privilégié en troisième semaine. Avec des étapes de montagne qui parfois feront grimper et figer le peloton à plus de 2.000 mètres. Dans cette perspective il n’est sans doute pas vain que la responsabilité de la course ne lui incombe pas.

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